Commentaire composé - il pleure dans mon coeur
Publié le 28/12/2023
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«
阙雨夕21300120098
Commentaire composé
« Il pleut doucement sur la ville » de Paul Verlaine
Paul Verlaine (1844-1896), marié à Mathilde Mauté en 1870, aspire à une vie ordonnée mais
fait scandale par une grande passion avec Arthur Rimbaud.
En 1872, peu de temps après l’arrivée
de Rimbaud, les deux poètes partent pour la Belgique.
Cette errance va aller sans cesse de la
Belgique en Angleterre en repassant quelquefois par la France et sera finit mal.
En juillet 1873
Verlaine tire sur Rimbaud à un coup de pistolet sans gravité.
Rimbaud refuse de porter plainte
mais Verlaine est arrêté et reste en prison jusqu’en janvier 1875.
La dernière entrevue de ces deux
poètes se tient en décembre 1875.
Malgré ces mille détours et la fin tragique, deux recueils sont
directement liés à cette errance commune : pour Rimbaud, Une saison en enfer (1873), et pour
Verlaine, Romance sans paroles (1874).
Le recueil Romance sans paroles est divisé en 4 sections
et « Il pleut doucement sur la ville » est la troisième « ariette » de la première section Ariettes
oubliées.
Dans la correspondance avec l’éditeur, lorsque Verlaine tente de faire publier son recueil
en prison, on peut voir que Verlaine voulait dédier tout le recueil à Rimbaud.
L’éditeur supprime
évidemment cette dédicace, mais Verlaine maintient quelque chose.
Il s’agit de l’épigraphe de
cette Ariette III.
Comme l’épigraphe est habilement une manière pour un poète de se mettre sous
le signe d’un plus grand qui a ouvert la voie, ce geste est tout étonnant.
Nous nous demanderons
donc à quel point la création de ce poème est-elle influencée par Rimbaud que ce poème est
particulièrement dédié à le dernier, et aussi, à quel point ce poème reste-t-il original et « verlainien
».
Pour répondre à ces questions, nous allons analyser les éléments de musicalité qui est très
fréquentée chez Verlaine ; puis, l’absence de sujet, qui nous rappelle Rimbaud et son appel à être «
voyant »; et enfin, comment Verlaine associe le symbole et la réalité par son originalité.
Le titre de ce poème « ariette » nous annonce tout d’abord la musicalité de la forme.
Le texte
est versifié, constitué de quatre quatrains composés d’hexasyllabes et des rimes abaa.
On trouve au
début un grand nombre de voyelle [œ] (pleure, cœur, pleut, longeur), ce qui génèret un sentiment
de monotonie, de solitude et nous donne une impression que le poème est interminable.
L'utilisation de la consonne « l » (il, pleure, pleut, la ville, quelle, langueur) produit un effet de
souplesse et de mollesse, ce qui fait écho les voyelles [œ] et [o].
Les son nasaux (dans, langueur,
mon, etc., surtout l’assonance de « son » dans....
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