Commentaire composé, Cyrano de Bergerac (acte II, scène 10), Edmond Rostand
Publié le 21/05/2024
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Commentaire composé, Cyrano de Bergerac (acte II, scène
10), Edmond Rostand
Le dramaturge Edmond Rostand est héritier du Romantisme.
Sa pièce de théâtre, Cyrano
de Bergerac paru en 1897, est une comédie dramatique qui semble tendre à restaurer une unité
nationale où la France est en pleine division à la n du XIXème siècle.
Elle met en scène une
certaine image du passé national, composé de noblesse d’âme et de générosité.
La scène 10 de
l’acte II nous montre le dialogue entre deux personnages rivaux : Cyrano et Christian qui aboutit à
une alliance.
Comment une rivalité mène-t-elle alors à une alliance étonnante ? Nous allons voir
dans un premier temps la genèse d’une complicité insoupçonnée entre deux rivaux, avant de
nous intéresser dans un second temps à la création d’une alliance grâce au stratagème de
Cyrano de Bergerac.
Tout d’abord, cet scène nous permet de mettre en lumière la concurrence entre Cyrano et
Christian mais également leur complémentarité ensemble.
Premièrement, nous pouvons distinguer les éléments qui opposent les deux personnages.
En e et, la conjonction de coordination « mais » (l.2) accentuée par la négation « non » dite par
Cyrano en début de phrase vient opposer dès le début la réplique de Christian « Las ! Je suis sot
à m’en tuer de honte ! » (l.1).
La suite de la réplique de Cyrano introduite par le mot de liaison
« d’ailleurs tu ne m’as pas attaquée comme un sot » (l.3) fait allusion à un passage précédent où
Christian l’a critiqué sur son nez en utilisant toutes les expressions possibles.
De plus, la
didascalie « regardant Christian » nous montre la jalousie que Cyrano a envers Christian pour sa
beauté qu’il ne possède pas.
Ainsi, les personnages sont bel et bien en désaccord.
Deuxièmement, malgré leurs di érents, ils arrivent à avoir une certaine complicité.
En e et,
de la ligne 1 à 16, à l’aide du champ lexical du défaut, Cyrano et Christian se dévalorisent chacun
à tour de rôle : « […] Je suis sot à m’en tuer de honte ! » (l.1), « il me semble que si l’ont eût pris
soin de me mieux modeler j’aurais été de ceux qui savent en parler.
» (l.11-12).
Qui plus est, les
phrases exclamatives et l’interjection « oh ! » « oh ! Pouvoir exprimer les choses avec grâce ! », « il
me faudrait de l’éloquence ! » (l.13-18) de Christian et celle de Cyrano « être un joli petit
mousquetaire qui passe ! » (l.14), « si j’avais pour exprimer mon âme un pareil interprète ! » (l.17)
et « et faisons à nous deux un héros de roman ! » (l.20) montrent l’enthousiasme qu’ils ont pour
les avantages de l’autre.
Cyrano aimerait avoir le physique de Christian et ce dernier aimerait
l’éloquence de Cyrano.
A eux deux ils sont complémentaires et forment l’Homme idéal.
Par conséquent, la complémentarité des deux rivaux amène alors....
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