Commentaire : CE, 27 avril 2011, Association FORMINDEP
Publié le 16/05/2020
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«
Commentaire : CE, 27avril 2011, Association FORMINDEP
Introduction :
« Reconnaître une forte indépendance à certaines autorités administratives, pour
l’exercice de leur mission, ne constitue pas une nouveauté : les jurys d’examen ou de
concours, les commissions… appartiennent à l’administration et accomplissent leur
tâche avec indépendance.
» selon Guy Braibant et Bernard Stirn, dans Les institutions de
droit administratif.
Les autorités administratives indépendantes se distinguent des autorités
administratives classiques par leur indépendance face au pouvoir exécutif.
L’ apparition
de ces autorités remonte à la fin des années 1970, depuis, il existe pas moins de 42
autorités administratives indépendantes en France.
Ces autorités ne sauraient dépendre, ni du pouvoir politique, ni des acteurs dont elle
contrôle l’action.
Elle s ont l’obligation de rester neutres, impartiales car leur mission est
d’être l’arbitre neutre chargé de conseiller certains secteurs.
La Haute Autorité de Santé est une autorité administrative indépendante à caractère
scientifique dotée de la personnalit é morale, chargée d’élaborer des guides de bons
soins ou les recommandations de bonnes pratique s.
Elle fut créée par la loi du 13 aout
2004 relative à l’assurance maladie.
Son statut d’autorité publique indépendante lui
confère la personnalité juridique, d istincte de celle de l’État.
Il s’agit ici d’étudier et d’analyser un arrêt du Conseil d’État, CE, 2011, FORMINDEP dans
lequel l’association pour une formation médicale indépendante (FORMINDEP) avait
adressé un courrier demandant à la HAS d’abroger sa reco mmandation professionnelle
relative au traitement médicamenteux du diabète de type 2 en raison du non respect des
procédures de gestion des conflits d’intérêts.
Par courrier du 7 septembre 2009, la HAS a
rejeté sa demande.
L’association FORMINDEP saisit al ors le Conseil d’État d’une demande d’annulation de la
décision de refus et d’une demande d’injonction d’abrogation de celle- ci.
Cette action fut saisie alors par le Conseil d’État en premier et dernier ressort, qui, le 27
avril 20 11 déclara la solution r etenue pour ce recours en excès de pouvoir.
Le requérant prétend que la HAS ne pouvait légalement refuser de prononcer de
l’abrogation de la recommandation car elle est l’autorité compétente pour ce genre
d’acte, de plus, elle demande le réexamen de la demande d’abrogation présentée le 14
aout 2009.
Il s’agit ici de savoir si la recommandation d’une autorité administrative et indépendante
a force obligatoire, et est ainsi, susceptible de recours devant le juge administratif.
Le Conseil d’État, par l’arrê t du 27 avril 2011 estime que les recommandations
professionnelles de la HAS sont des décisions faisant grief, susceptibles de faire l’objet
d’un recours pour excès de pouvoir.
Il décide ainsi d’annuler la décision du 7 septembre
2009 dans laquelle le prés ident de la HAS a refusé d’abroger la recommandation en
question.
Enfin, le Conseil d’État enjoint à la HAS d’abroger la recommandation citée ci-
dessus dans un délai de 15 jours à compter de la notification de la présente décision.
L’intérêt de cet arrêt est considérable, d’abord pour sa rupture avec la jurisprudence
antérieure, ensuite pour la portée de sa solution.
C’est pour ces différentes raisons que nous verrons tout d’abord la Valeur juridique
d’une recommandation en général (I), pour enfin se conc entrer, en l’espèce, sur la
Légalité de la recommandation professionnelle en question (II)..
»
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