Commentaire article 520
Publié le 18/01/2024
Extrait du document
«
Exercice pratique
COMMENTAIRE D’ARTICLE 520
« Sont des biens au sens de l’article précédent, les choses corporelles ou
incorporelles faisant objet d’appropriation, ainsi que des droit réels et personnels
tels que définis aux articles 522 et 523 »
Introduction
Si la notion de ‘’droit des biens’’ fait l’unanimité des auteurs, le mot ‘’bien’’ quant à
lui est sujette à de nombreuse controverse dans la mesure au le législateur
napoléonaire n’a pas définit ce que c’est qu’un bien.
C’est en ce sens que vient l’article
520 du livre II de la proposition de réforme de l’Association Henri Capitant.
L’article 520 dispose en effet, « Sont des biens au sens de l’article précédent, les choses
corporelles ou incorporelles faisant objet d’appropriation, ainsi que des droit réels et
personnels tels que définis aux articles 522 et 523 »
Cet article de la réforme de l’association Henri Capitant est le deuxième article issu du
titre premier intitulé ‘’Du patrimoine et des différents biens qui le composent’’ tiré du
Livre II traitant ‘’des Biens’’ de la proposition de Réforme de l’Association Henri
Capitant.
Traditionnellement seuls immobiliers et corporels avaient de la valeur, l’immeuble
étaient le bien précieux, le meuble présentait une valeur moindre d’où l’adage « res
mobilis, res vilis ».
De nos jours, la tendance est inversée les plus grandes fortunes du
monde sont possédées par des créateurs d’entreprise qui ont conservés des titres de leurs
sociétés ou par des auteurs qui touchent des revenus de leurs droits de propriétés
incorporelles.
Leurs patrimoines sont composés presque de biens mobiliers.
L’article 520 de la reforme présente un intérêt capital en ce sens que son élaboration se
justifie par la politique d’harmonisation des différentes approches doctrinales sur la
définition de bien et surtout les critères permettant de conclure qu’une chose est un bien.
Il est très important de noter que l’article 520 renvoie à divers autres articles notamment
les article 519,522 et 523 de la même reforme et également le mérite d’avoir abandonné
la conception unitaire de bien pour consacrer légalement un rattachement pluriel de la
notion de bien qui regroupe tous les concepts et proposition doctrinales.
Commenter cet article revient à déterminer la notion de bien à la fois comme une chose
(I) qu’un droit (II)
I-
Bien comme des choses
Les biens sont des choses corporelles ou incorporelles (A) faisant objet
d’appropriation (B)
A- Choses corporelles, choses incorporelles
Parce qu’elles tombent sous les sens, les choses corporelles distinguées selon leur
nature physique : immobilière ou mobilière comme le précise l’article 516 du c.civ « les
biens sont meubles ou immeubles ».
Elles seront alors ce qui existe, ce qui a un corps
physique.
Dans ce sens, la chose corporelle est un objet matériel qu’on peut se
représenter de telle sorte que l’on puisse avoir son image en tête ou dans l’esprit dès lors
qu’on la désigne par son appellation.
Les choses incorporelles sont des biens immatériels mais qui représente dans les
patrimoines une valeur certaine et occupent une grande place dans la vie économique.
Tous les biens sont incorporels en théorie parce que les droits réels que nous avons sur
ces biens ne font pas partir du monde physique.
Le Doyen Jean CRABORNIER disait à
cet effet que « tous les biens ne sont pas des choses ».
Par cette affirmation, il ressort
qu’il y a des biens qui n’ont pas de corps physique.
Ce sont des biens immatériels qui
ne peuvent pas être touchés.
Ils ont été ignorés par le législateur napoléonaire (Code
civil 1804).
Selon Annie Chamoulaud-Trapier « certains biens ne sont pas des choses car, ils
n’ont pas d’existence matérielle, palpable ».
Ces dits biens, choses incorporelles
tiennent leur existence du droit car détachés de support matériel et classement entre
meuble et immeuble résulte de la loi comme le précise l’article 527 c.civ in fine en ce
sens : « les biens sont meuble…ou par la détermination de la loi ».
Ce sont des titres
sociaux, des droits qui portent sur le fruit d’une activité humaine, donnée
immatérielles… c’est alors le bien vu comme une universalité de fait, constitué
uniquement que d’actif.
En outre, la chose remplir certains critères, on en désigne
plusieurs mais le critère retenu par la doctrine est le critère d’appropriation.
B- Le critère d’appropriation
L’appropriation est l’acte par lequel on devient maître seul d’une....
»
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