Commentaire Andromaque Acte III Scène 8 (Racine)
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Jean Racine, auteur dramaturge français du 17° siècle écrit plusieurs tragédies, dont Andromaque, lors
de la période appelée ''classicisme''.
Andromaque est l'une des pièces les plus connue de Racine.
Cette
pièce est particulière car elle mélange les deux principaux thèmes de la tragédie : la politique et la
passion.
L'histoire se passe au lendemain de la guerre de Troie.
Nous sommes dans le palais, en Epire,
du roi Pyrrhus.
Ce personnage est le fils d'Achille, l'ancien roi d'Epire.
C'est l'un des héros le plus
sanguinaire de la fin de la guerre de Troie.
Andromaque est la veuve d'Hector, le roi de Troie, et la mère
d'Astyanax.
Elle est l'ancienne reine de Troie.
Aujourd'hui, Pyrrhus la tient, ainsi qu'Astyanax, comme
captifs.
Il y a donc une déchéance du statut social d'Andromaque mais celle-ci reste relative, puisque
Pyrrhus, follement épris d'elle, la demande en mariage en échange de la vie de son fils, Astyanax, son
captif.
Mais Andromaque a refusé, et du coup, doit faire un choix.
Elle est face à un dilemme que cette
scène met en évidence entre son fils et son défunt mari.
Elle s'interroge sur la possibilité de trahir Troie,
soit ; oublier le massacre et oublier l'amour qu'elle avait pour
son mari ou alors rester fidèle à Troie, mais en tuant Astyanax.
Toutefois, à travers la mort de son fils, elle
voit mourir Hector.
Comment Andromaque va-t-elle remédier à ce dilemme ? Nous verrons donc ici
comment Andromaque relate avec émotion ses sentiments passés et présents vis-à-vis d'Hector,
d'Astyanax et de Pyrrhus.
Dans un premier temps, nous verrons qu'Andromaque était la femme d'un homme tendre et attentionné.
Dans cette scène, nous percevons clairement le dilemme d'Andromaque.
En effet, ses sentiments passés
et présents ont une forte influence sur le choix qu'elle doit faire.
Tout d'abord, notons qu'Andromaque est
la veuve d'un homme attentionné et tendre.
Son exclamation d'ailleurs, au vers 1014 (« Ah ! De quel
souvenir viens-tu frapper mon âme ! ») montre bien qu'elle tient à son mari, qui est malheureusement
décédé puisqu'elle parle de lui comme d'un « souvenir » et d'une « image » au vers 1016.
Actuellement,
elle ne peut l'effacer, non pas (uniquement) de sa mémoire, mais de son « âme ».
Hector est un être qui
ferait donc partie d'elle même, et cette caractéristique particulière de leur relation, nous la retrouvons lors
de la scène d'adieu.
La tendresse d'Hector pour
sa femme se manifestait particulièrement par la confiance qu'il avait en elle et l'amour qu'il portait en lui
pour cette dernière ; en effet, le champ lexical du mariage : « épouse, fils, hymen, père » montre que le
roi de Troie, n'étant pas sûr de revenir de son combat, prouvait à sa femme tout son amour.
Il lègua ainsi
à Andromaque le devoir de prendre soin de leur fils, Astyanax.
Aussi, face à ce dernier, Hector était un
père attendri, puisqu'il « le prit dans ses bras » et que d'après la parole du roi qu'Andromaque rapporte, il
utilisa, au vers 1023, le pronom possessif « mon », lorsqu'il parlait de son fils.
Aussi, au vers 1021,
l'adjectif « chère » pour désigner son épouse et au vers 1025 le verbe « chérir » montrent que la relation
entre Andromaque et Hector était fusionnelle, que tous deux s'aimaient et qu'en particulier, Hector, tenait
à sa femme.
Le souvenir d'un tendre et affectueux mari, et les sentiments qu'Andromaque éprouve
toujours pour lui font partie d'un récit du tableau d'adieu émouvant dans cette scène.
Si Hector s'appuie autant sur sa femme, même si il s'agit là d'une preuve d'amour inconditionnel, est-ce
une bonne chose pour Andromaque ? Nous verrons ici que cet amour
du roi pour sa femme demande une grande loyauté de la part d'Andromaque et qu'il peut même arriver à
influencer son jugement.
A la mort d'Hector, Andromaque hérite ainsi de la garde d'Astyanax, leur fils.
C'est précisément dans cette
scène que nous voyons que cet héritage est lourd à endosser.
Andromaque doit toute sa loyauté à
Hector.
C'est au vers 1024 « Je prétends qu'il me retrouve en toi », que nous voyons qu'elle ne peut pas
trahir son mari ; Hector compte sur elle, il a confiance en sa capacité à perpétuer son existence à travers
leur fils.
Le champ lexical de la confiance : « gage, foi, prétends, mémoire, montre » prouve qu'Hector.
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