commentaire Albatros des Fleurs du Mal
Publié le 26/04/2022
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Commentaire
Le poème «l'Albatros» extrait du recueil Les Fleurs du Mal en 1859 dans la section «spleen
et idéal» de Charles Baudelaire, narre une scène de vie en mer.
Le poème comporte quatre
quatrains en alexandrins à rimes croisées.
Baudelaire à mis chemin entre le romantisme et le
symbolisme, un mouvement dont-il est précurseur.
On essaiera de montrer en quoi l'albatros
es une allégorie du poète? On abordera dans un premier temps, la dimension anecdotiques
du poème qui concerne notamment les deux premières strophes, puis, dans u second temps,
la dimension symbolique.
Les deux premières strophes sont plutôt anecdotiques.
Elles évoquent la situation
dramatique de l'albatros, qui s'inscrit d’abord dans un décor marin(1ere strophe), puis dans
un décor terrestre (2ieme strophe).
Dans ce double décor pend place le drame de l'oiseau
dont l'univers est avant tout aérien.
L'univers marin est délimité par la rime «mer» (v2);
«gouffres amers», il se poursuit à travers le champ lexical du voyage «hommes d'équipage»
(v1); «oiseaux des mers» (v2); «navire» (v4); «aviron» (v8).
L'oiseau est évoque, d'une part, dans sa dimension aérienne et majestueuse «roi de
l'azur» (v6); «grandes ailes blanches» (v7); «vastes oiseaux» (v2) et d'une autre part, dans
une dimension négative à travers une scène d’épithète: vastes oiseaux, indolents
compagnons, maladroit et honteux.
Le poète joue sur le rapport antithétique entre majesté et
maladresse.
Ces épithètes sont «impropres» dans la mesure ou elles renvoient davantage à
l'humain qu'a l'animal.
Au vers 7 comparaison des ailes de l'oiseau à des avirons («comme
des avirons») tend a laisser penser que les hommes d’équipage et les oiseaux ne font plus
qu'un dans le drame.
Au plan anecdotique, le drame de l’albatros s'exprime travers la perversité des
marin.
On note le champ lexical du comique qui vise a théâtraliser le drame («pour
s'amuser» (v1); «mime»(v12)).
Le drame s'explique au plan stylistique a travers la figure du
chiasme v6-7: que ces rois de l'azur, maladroits et honteux
laissent piteusement leurs grandes ailes blanches.
On retrouve la même expression du drame u niveau du jeu des rimes: équipage (A)- voyage (B)
mers (B) – amers (A).
Dans les deux dernières strophes, on on comprend que ce poème doit être lu comme une
allégorie du poète.
En effet, on passe de la désignation plurielle de l'albatros « des albatros» (v2), a
celle du singulier de l'animal sous la forme d'une métaphore «ce voyage ailé» (v9, puis dans la
strophe 4 à «Le Poète».
On glisse donc successivement du pluriel au singulier et au poète.
Enfin
comme dans un jeu de miroir, la strophe 3 est consacrée a l'oiseau et la strophe 4 au poète.
On
remarque enfin un renversement de l’évocation initiale.
En effet, au début, de la strophe 1 équipage
puis l'oiseau sont évoqués, alors que dans la strophe 3, c'est d'abord, l'oiseau puis l’équipage qui
sont évoqués.
Les adjectifs «comique» et «laid» (v10), explicitent les effets produit par l'amusement
auquel se livrent les hommes d’équipage sur l'oiseau.
L'intensité de la souffrance est rendue par le
ton exclamatif et par le terme «brûle-gueule» (v11), rimant avec «veule» (v9), qui connote aussi.
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