comment une politique monétaire unique peut agir sur 19 situations économiques différentes et être en adéquation avec autant de politiques budgétaires ?
Publié le 30/05/2022
Extrait du document
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La Grèce est entrée dans l’Union européenne en 2013, mais les politiques monétaires et
budgétaires réglementées par les lois européennes n’ont pas su t pour améliorer sa conjoncture
économique : en 2018, sa dette publique s’élevait à 181,2% de son PIB, et son taux de chômage
était d'environ 19%, quand il était d’environ 3% en Allemagne.
Une politique monétaire est une politique économique menée pour agir sur la conjoncture
en contrôlant la quantité de monnaie en circulation.
Une politique budgétaire quant à elle, agit sur
la conjoncture économique grâce aux budgets des états.
La conjoncture économique repose sur
quatre variables économiques : le taux de chômage, le taux de croissance, le taux d’in ation, et le
solde extérieur.
Mais alors, comment une politique monétaire unique peut agir sur 19 situations
économiques di érentes et être en adéquation avec autant de politiques budgétaires ? Et quelle
est l'e cacité des politiques économiques mises en place par l’Union européenne ?
Après avoir vu les di cultés de la politique monétaire à agir e cacement sur les 19
situations économiques et politiques budgétaires de la zone euro, nous étudierons l'e cacité
limitée des politiques économiques dans la zone euro.
I.
La politique monétaire unique doit agir sur 19 situations économiques et convenir à
autant de politiques budgétaires.
Nous verrons le déséquilibre entre la politique monétaire qui est un pilier de la zone euro et
qui prime sur les politiques budgétaires.
Puis nous verrons que la politique monétaire ne sait pas
gérer de chocs asymétriques et que les lois européennes limitent la marge de manœuvre des
politiques budgétaires dans la gestion de ces chocs.
A.
Un déséquilibre entre l'utilisation de la politique monétaire, pilier de la zone euro et les
politiques budgétaires qui la subissent.
La politique monétaire de l’Union européenne est gérée par la BCE (Banque Centrale
Européenne) depuis le 1 janvier 1999.
C’est une institution supranationale et indépendante qui a
pour objectif de xer un taux d'in ation à 2% sur la zone euro.
Pour ce faire, elle modi e son taux
d'intérêt directeur, qui va dé nir celui des banques commerciales de la zone, qui empruntent à la
BCE.
En augmentant son taux d’d'intérêt et en adoptant une politique de rigueur, elle va freiner la
demande globale et réduire l’in ation, et dans une politique de relance, elle baisse son taux
d'intérêt pour augmenter la demande globale et monter le taux d’in ation.
Mais la BCE xe ses
taux d’d'intérêt sans prendre compte des politiques nécessaires dans chaque pays.
Si le taux
d'in ation est trop élevé, elle va adopter une politique de rigueur même si la majorité des pays a
besoin de relance.
C’est donc la seule politique économique qui agit sur toute la zone car il n’y a
pas de politique budgétaire européenne.
La politique monétaire a donc des responsabilités
supérieures à son e cacité .
Elle ne prend en compte que le taux d'in ation moyen sans
s’occuper des autres variables, prenant donc le risque d’empirer la conjecture économique pour
garder le taux d'in ation à 2%.
En se heurtant à autant de situations économiques di érente,s, la
politique monétaire perd de son e cacité.
De plus, la BCE en ne prenant pas en compte le taux
d'in ation de chaque pays peut voir des conséquences économiques à l'opposé de ses objectifs.
La BCE xe un taux d'intérêt nominal qui lorsqu'il est dé até dans chaque pays, est di érent.
Les
pays à fort taux d'in ation ont un taux d'intérêt réel inférieur au taux nominal, qui est trop
accommodant et subissent une politique de relance au lieu d’une politique de rigueur.
Et les pays
avec un très faible taux d'in ation vont avoir un taux d'intérêt réel proche du taux nominal et peutêtre subir une politique de rigueur au lieu de la politique de relance nécessaire.
Une seule
politique monétaire ne peut pas avoir les memes e ets dans toute la zone euro qui a des
situations économiques très hétérogènes mais elle est pourtant l’outil principal pour aigreur la
conjoncture économique.
B.
La politique monétaire est incapable de gérer des chocs asymétriques et la gestion de
ces chocs par la politique budgétaire est limitée par des lois européennes.
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Les chocs asymétriques sont des éléments exogènes qui agissent sur la situation
économique d’un ou plusieurs pays.
La BCE sait agir sur un choc symétrique qui toucherait tous
les pays de la zone euro car ils auraient tous les memes besoins et la politique de rigueur
conviendrait à tous.
Mais dans le cas d’un choc asymétrique, certains pays connaissent un fort
taux d’in ation, obligeant la BCE à adopter une politique de rigueur.
Mais en plus de ce taux.
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