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Comment se passe la démocratie tunisienne aujourd’hui

Publié le 23/06/2024

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« Comment se passe la démocratie tunisienne aujourd’hui Intro : La Tunisie est un pays du Maghreb juché entre Algérie et Lybie et bordé par la méditerranée.

C’est une terre remplie d’histoire, une histoire multimillénaire.

Il y a un peu plus de douze millions d’habitants et la capitales est Tunis.

Aujourd’hui, accompagné de mes deux camarades et de mon fez, symbolisant un aspect culturel du pays, nous allons vous présenter la transition démocratique tunisienne.

C’est un sujet qui est, je le concède complexe, et c’est pour cela que nous essayerons de le rendre le plus accessible possible.

Une transition démocratique est le fait de passer d’un régime non démocratique (oligarchie, dictature), à une démocratie.

Afin de répondre à cette question, j’entamerai l’exposé en parlant de l’histoire des terres tunisiennes, des différents types de régimes s’y étants établis et l’aspect démocratique, si il existe, dans ceux-ci.

Pour poursuivre, Lola présentera l’épisode révolutionnaire de 2010 et enfin Paul parlera de la politique actuelle du pays et des manquements à la démocratie. I : La Tunisie, comme dit plus tôt est une terre à l’histoire riche, une terre riche et fertile, centre politique d’un peuple, de la civilisation punique.

Carthage fut une rivale de Rome avant d’être totalement détruite par celle-ci en 146.

L’on peut apprendre que Carthage avait cependant quelques éléments démocratiques avec sans doute une assemblée élisant généraux et chefs d’Etats, dont les suffètes, au nombre de deux élus chaque années.

Nous pouvons en quelque sorte dire que la démocratie, le fait que le peuple ait du pouvoir, est quasiment bimillénaire en Tunisie. Après la chute de Carthage Rome conquiert la province et celle-ci est donc intégrée à l’empire.

Puis en 429, avec l’affaiblissement de Rome, des barbares Vandales et Alains s’emparent de la province et persécutent les catholiques de la région.

Puis les byzantins reprennent le territoire avant de s’effacer face aux arabes.

Le territoire tunisien est arabisé dès la fin du VIIe siècle.

Au moyen-age et lors de la conquête ottomane de la région, la Tunisie ne connu pas d’autres moments de démocratie.

Au fur et à mesure des années, la Tunisie devient peu à peu un état indépendant, mais avant sa complète indépendance, des graves problèmes économiques soulèvent l’Etat.

En 1881, le protectorat français de Tunisie est officialisé.

La Tunisie sous le protectorat français a vu l'évolution de différentes formes de gouvernance et de participation politique.

Pendant cette période, la démocratie telle que nous la concevons aujourd'hui n'était pas pleinement réalisée.

Le protectorat français avait un contrôle substantiel sur les affaires politiques, économiques et militaires du pays. Cependant, il est important de noter qu'il y avait des éléments de gouvernance locale et de participation politique, bien que limités.

Sous le protectorat, la Tunisie a connu un certain degré de modernisation, y compris dans le système administratif.

Des institutions telles que des conseils municipaux ont été établies, bien que leur autorité et leur portée aient été strictement contrôlées par les autorités françaises. En termes de participation politique, il y avait des formes limitées de représentation locale, principalement à travers des conseils consultatifs.

Ces organes étaient souvent nommés plutôt qu'élus et avaient un pouvoir consultatif limité.

Les Tunisiens ont également eu accès à une certaine éducation et à des postes dans l'administration locale, bien que leur influence réelle ait été limitée. En résumé, la démocratie telle que nous la comprenons aujourd'hui n'était pas présente pendant la période du protectorat français en Tunisie.

Au lieu de cela, le pays était sous un régime colonial avec une certaine forme de gouvernance locale et de participation politique, mais le pouvoir ultime résidait entre les mains des autorités françaises. En 1957, Habib Bourguiba est devenu le Premier ministre de la Tunisie nouvellement indépendante, puis a été élu président en 1959.

Pendant son règne, la Tunisie a adopté une constitution en 1959, établissant le pays comme une république.

Cependant, cette période a été marquée par un régime à parti unique et un contrôle politique étroit est exercé. Maintenant, je vous parlerai de la Révolution tunisienne, également connue sous le nom de révolution de jasmin.

Celle-ci a été un tournant majeur dans l'histoire contemporaine de la Tunisie et a eu des répercussions significatives à la fois sur le pays lui-même et dans la région plus large du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Au cœur des troubles se trouve l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant, le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid.

Son geste désespéré en réponse à la confiscation de ses biens par la police a déclenché un mouvement de protestation massif. Les manifestations ont rapidement gagné du terrain à travers le pays, attirant un large soutien populaire.

Les Tunisiens, frustrés par le chômage, la corruption et la répression politique, ont exigé des réformes et la chute du régime de Ben Ali. Le régime a répondu par la répression, ordonnant à la police de réprimer les manifestations par la force.

Cependant, cela n'a fait qu'attiser la colère des manifestants, qui ont continué à défier les forces de sécurité. Les affrontements entre les manifestants et la police sont devenus de plus en plus violents, avec des rapports de brutalité policière généralisée et de nombreuses arrestations.

Malgré la répression, les manifestations se sont intensifiées et ont pris de l'ampleur. Face à la pression croissante, Ben Ali a tenté de calmer la situation en annonçant des concessions et des réformes politiques, mais cela n'a pas réussi à apaiser les manifestants. Le 14 janvier 2011, après plusieurs semaines de manifestations et de violences, Ben Ali a finalement fui le pays avec sa famille, cherchant refuge en Arabie saoudite.

Son départ a été accueilli par des scènes de liesse dans tout le pays. Après la fuite de Ben Ali, un gouvernement de transition a été mis en place, dirigé par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi.

Le gouvernement de transition a promis des réformes politiques et la tenue d'élections libres et transparentes. La Révolution tunisienne a ouvert la voie à une transition démocratique, marquée par la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale, la dissolution du parti au pouvoir et la libéralisation de l'espace politique. En octobre 2011, la Tunisie a organisé des élections pour une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution.

Ces élections ont marqué une étape cruciale dans la consolidation de la démocratie en Tunisie. La Révolution tunisienne a eu des répercussions profondes non seulement en Tunisie, mais aussi dans le monde arabe, inspirant d'autres mouvements de contestation et de soulèvements populaires à travers la région.

Elle demeure un symbole de la capacité du peuple à provoquer un changement politique significatif grâce à la mobilisation populaire et à la résistance pacifique.

Pour comprendre cette révolution dans son ensemble, il est essentiel d'examiner ses causes et ses acteurs. Nous verrons donc les causes de la Révolution tunisienne : Pendant des décennies, la Tunisie était sous le joug d'un régime autoritaire dirigé par Ben Ali, caractérisé par la censure des médias, la répression des dissidents politiques et la corruption généralisée.

Cette répression a engendré un mécontentement généralisé parmi la population. De plus, en dépit d’une croissance économique relativement stable, une grande partie.... »

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