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Comment Sally Clark a été condamnée par une erreur mathématique

Publié le 24/04/2025

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« Comment Sally Clark a été condamnée par une erreur mathématique? Accusée d'avoir tué ses deux nourrissons en treize mois, la Britannique Sally Clark a notamment cherché les conséquences d'un mauvais calcul de probabilités.

Le 26 septembre 1996, Sally Clark donne naissance à leur premier fils, Christopher.

Le premier drame de la vie de Sally et Steve Clark survient le 13 décembre de la même année.

C'est elle qui trouve Christopher dans son lit, inanimé.

Le 29 novembre 1997 Harry Clark leur 2ème enfant vient au monde.

Ce bébé est tout de suite surveillé de près dans le cadre du programme CONI («Care of Next Infants»), qui offre aux parents endeuillés un suivi rigoureux de la naissance de leur nouveau bébé.

Harry connaît la même fin que son frère Christopher.

Ces deux tragédies consécutives ont fait naître le doute.

Ainsi, quelle était la probabilité pour qu'un couple vivant dans de bonnes conditions sanitaires et matérielles vive le même drame deux fois de suite ? Pour commencer, assez vite, Steve Clark est mis totalement hors de cause.

C'est sur Sally Clark que se tournent tous les projecteurs.

Roy Meadow un pédiatre britannique arrive dans le procès.

C'est à son expertise que la cour a recours pour tenter de déterminer si, oui ou non, Sally Clark est une meurtrière.

Roy Meadow arrive au procès de Sally Clark avec, en bandoulière, ses statistiques savamment choisies.

II explique que la probabilité que la mort subite du nourrisson s'abatte sur une famille comme les Clark, c'est-à-dire britannique, stable, avec des revenus confortables et un état de santé globalement satisfaisant, est d'environ 1/8.543 d'après les rapports du CESDI.

Utilisant la formule des probabilités indépendantes, il en déduit que la probabilité que deux décès de ce type surviennent dans la même famille est d'environ 1 sur 73 millions car il multiplie 1/8543 par 1/8543.

Cependant avancer un tel chiffre revient à affirmer qu'en Angleterre, il n'y aurait qu'un cas de mort subite du nourrisson tous les cent ans.

Or, rien qu'au sein du programme CONI, on a pu constater que 5000 familles où avait eu lieu une première mort subite du nourrisson, 8 ont subi un deuxième décès du même type. Alors, l'erreur fondamentale commise par Meadow vient d'une ignorance du rapport du CESDI sur les facteurs majeurs pouvant faire augmenter les risques de mort subite du nourrisson dans une famille.... »

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