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Comment nier le caractère relatif de toute vérité sans porter atteinte au pluralisme ?

Publié le 28/03/2018

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1) Analyse problématique du sujet : A) Tout d'abord ce sujet met en jeu l'analyse du terme « relatif ». nous devons donc Ici distinguer deux formes de relativité : i) celle qui ramène toute prétention à la vérité aux seules valeurs subjectives est liée au relativisme. Faut-il faire le deuil de la connaissance de l' existence d'un point de vue absolu en affirmant qu'il n'y a que des points de vue irrémédiablement étrangers les uns aux autres ? Le relativisme affirme un perspectivisme radical. On sait historiquement que les visions du monde prétendant à une vérité totale ont produit des antécédents du totalitarisme politique comme l'intolérance théocratique avant de malheureusement les produire effectivement au XXe siècle en s'habillant de rationalisme. Comment nier le caractère relatif de toute vérité sans porter atteinte au pluralisme ? ii) celle qui suggère des élaborations évaluables, réaménageables est une relativité théorique par rapport à la vérité absolue d'un réel voilé mais approchable. Toutes les formes de vérité ne pourraient pas être absolument relatives dès lors qu'elles se rapporteraient plus ou moins au réel sans toutefois pouvoir le dire totalement. La vérité ne serait ni étrangère au pluralisme des perspectives ni non plus confinée dans l'indépassabilité de perspectives irrémédiablement singulières. Reste à préciser le ou les types de relativité de la vérité. B) Quelles formes de vérité faut-il alors de distinguer ? Platon distinguait du point de vue cognitif au moins trois ordres de vérité sans toujours forcément les distinguer ontologiquement. Ces trois ordres étaient le bien, le vrai et le beau considérés comme des dimensions de l'absolu Un. Kant distingue aussi ces 3 domaines : il a consacré sa Critique de la raison pure au vrai, sa Critique de la raison pratique au bien moral et enfin une part de sa Critique de la faculté de juger au beau. Cependant contrairement aux platoniciens, il estime qu'ils ne sont pas relatifs les uns aux autres : la question du vrai liée à l'être des phénomènes ne peut être ramenée selon lui à ce qui doit être c'est-à-dire à la question du bien moral et, bien sûr, celle du beau qui met en jeu sentiment et universalité n'a rien de vrai ni de bien. Mais si beau, bien et vrai ne sont plus relatifs à un absolu unique et commun, faut-il affirmer que beau, bien et vrais sont absolument relatifs ? Autrement dit tous ces types de vérité (on traite ici le mot « toute ») qu'on a pu discerner sont-ils relatifs à différentes formes de réalité inassimilables ou sont-ils purement relatifs aux points de vue de ceux qui tentent de les énoncer comme des vérités ? 2) Plan (très) détaillé des deux premières parties : I - Les sciences échappent-elles au pur relativisme ? a) Le vrai met en jeu une cohérence et une correspondance avec les faits objectifs. On peut s'interroger sur la cohérence et ses règles. Est-ce que la réalité est en soi cohérente et logique ? N'est-ce pas notre désir de régularité et de généralité en vue de nous repérer et d'agir qui nous amène à poser un tel paradigme ? Dès lors ne serait-ce point nos valeurs subjectives qui commanderaient en dernier ressort ce que nous prétendons l'objectivité vraie ? b) Le scepticisme en mettant en cause notre accès à la chose en soi dont l'existence même semble inconnaissable amplifie cette critique et semble proscrire l'ambition d'une connaissance scientifique du réel. c) Toutefois ne devons-nous pas prendre en considération dans ce premier aspect du débat que le fait objectif peut infirmer une théorie ? Les théories scientifiques ne sont-elles pas alors plus ou moins vraies même si elles ne le sont pas absolument ? Ne faut-il pas inférer de ce qui résiste à nos théorisation un au-delà de notre perception subjective du monde ? d) Transition critique : L'activité technoscientifique pointe un au-delà de notre perception subjective du monde. Mais la médecine chinoise traditionnelle qui est fondée sur des paradigmes d'une autre teneur ne conduit-elle pas à d'autres types de pressentiments de la nature d'un au-delà de notre perception subjective ? Et au fond ces paradigmes ne sont-ils pas fondés sur les valeurs. Ainsi même si l'on concède un réel objectif au-delà de nos théorisations, ne faut-il pas admettre un éventuel relativisme absolu des valeurs ? II - Les particularismes des valeurs morales ne les coupent pas de toute objectivité. a) Est-ce que les vérités morales relatives au bien dépendent des cultures et des sociétés ? Peut-on affirmer une dimension objective dans l'élection des valeurs ? Ici on ne peut pas invoquer le réel parce que les valeurs suscitent une distance entre le réel tel qu'il est et nos projets de le transformer y compris au niveau de son efficacité sociale et humaine. Les valeurs mettent en jeu une mentalité culturelle qui veut agir sur notre monde y compris sur la réalité sociale. 

« B) Quelles formes de vérité faut-il alors de distinguer ? Platon distinguait du point de vue cognitif au moins trois ordres de vérité sans toujours forcément les distinguer ontologiquement.

Ces trois ordres étaient le bien, le vrai et le beau considérés comme des dimensions de l'absolu Un.

Kant distingue aussi ces 3 domaines : il a consacré sa Critique de la raison pure au vrai, sa Critique de la raison pratique au bien moral et enfin une part de sa Critique de la faculté de juger au beau.

Cependant contrairement aux platoniciens, il estime qu'ils ne sont pas relatifs les uns aux autres : la question du vrai liée à l'être des phénomènes ne peut être ramenée selon lui à ce qui doit être c'est-à-dire à la question du bien moral et, bien sûr, celle du beau qui met en jeu sentiment et universalité n'a rien de vrai ni de bien. Mais si beau, bien et vrai ne sont plus relatifs à un absolu unique et commun, faut-il affirmer que beau, bien et vrais sont absolument relatifs ? Autrement dit tous ces types de vérité (on traite ici le mot « toute ») qu'on a pu discerner sont-ils relatifs à différentes formes de réalité inassimilables ou sont-ils purement relatifs aux points de vue de ceux qui tentent de les énoncer comme des vérités ? 2) Plan (très) détaillé des deux premières parties : I - Les sciences échappent-elles au pur relativisme ? a) Le vrai met en jeu une cohérence et une correspondance avec les faits objectifs.

On peut s'interroger sur la cohérence et ses règles.

Est-ce que la réalité est en soi cohérente et logique ? N'est-ce pas notre désir de régularité et de généralité en vue de nous repérer et d'agir qui nous amène à poser un tel paradigme ? Dès lors ne serait-ce point nos valeurs subjectives qui commanderaient en dernier ressort ce que nous prétendons l'objectivité vraie ? b) Le scepticisme en mettant en cause notre accès à la chose en soi dont l'existence même semble. »

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