Comment Napoléon III et les baron Haussmann on transformé Paris ?

« De 1848 à 1870, sous le Second Empire la France subit un processus d’industrialisation et d’urbanisation venu d’Angleterre.

De nombreuses avancées techniques vont permettre une modernisation urbaine mais aussi rurale.

Le domaine des transports est bouleversé avec notamment une généralisation considérable du réseau de chemins de fer français.

Napoléon III, sacré empereur en novembre 1852 apporte une grande importance à l’économie française, il va alors entreprendre de nombreuses améliorations en menant une politique intérieure de prestige.

Paris, pourtant au cœur de tous les changements ne ressemble pas à une ville attractive et modernisée.

Alors, pour y remédier, lorsqu’il sera au pouvoir, il mènera la transformation de Paris avec le Baron Hausmann.

Le premier document est un extrait de Souvenirs du Second Empire , tome II écrit par Adolphe Granier de Cassagnac et publié en 1881.

Cet extrait relate un entretien de 1852 entre Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur, et Adolphe Granier de Cassagnac journaliste et politicien.

Louis Napoléon Bonaparte lui partage alors ses projets sur la transformation de Paris, du parterre des Champs Elysées au bois de Vincennes.

Le second document est aussi un souvenir contemporain de la transformation de Paris.

Il est issu du tome II des Mémoires du Baron Haussmann : préfecture de la Seine édité par Victor-Havard en 1890 mais écrit par la main d’Hausmann.

Il y raconte ici son premier entretien avec l’empereur Napoléon III, qui a eu lieu le 29 juin 1853.

Il est alors au poste de préfet de Paris.

C’est le même sujet qui est abordé soit la transformation de Paris que Haussmann sera chargé de mener.

Quels sont les rôles joués par l’empereur Napoléon III et le préfet Hausmann dans la transformation de Paris, et quels en sont les objectifs ? Tout d’abord nous verrons le rôle de Napoléon III dans la transformation de Paris ainsi que celui du préfet de Paris, le Baron Haussmann, et enfin nous traiterons des objectifs et des finalités de ce renouvellement parisien. Napoléon III est l’initiateur de ce projet de restauration, dès 1852 il partage son souhait d’embellissement de Paris, il considère cela comme essentiel afin de suivre les autres avancées : « La transformation de Paris est le complément nécessaire du réseau de chemin de fer dont je veux couvrir la France ».

Il va donc entreprendre les plans de Paris transformé : « L’empereur se levant, après cet entretien, me montra de grandes feuilles couvertes de dessins » « Il avait tracé lui-même les voies à ouvrir, les squares à créer… ».

Il s’implique personnellement dans ce projet « je ferais des vastes parcs bien aménagés […] je sèmerai des squares à travers la ville […] je ferai un parterre des Champs Elysées ».

Pour autant la transformation de Paris n’est pas sa seule occupation, il mène en même temps une politique de grandeur internationale avec des interventions extérieures et un agrandissement de l’empire colonial.

La politique peut donc interférer dans son projet, il le sait : « Si les partis m’attaquent dans le présent.

».

Mais il se dit que la réussite de ses travaux vaut la peine et mettra tout le monde d’accord : « les chemins de fer de la province et les monuments de Paris me défendront dans l’avenir ».

Le journaliste Granier nous dit alors « en principe, la transformation de Paris est donc son œuvre.

», or « l’Empereur chargera M.

Haussmann de l’exécuter » en effet, pour mener à bien ses idées il a dû s’épauler du Baron Haussmann qui a joué un rôle primordial dans la réalisation de son projet.

La transformation de Paris n’est donc pas l’œuvre d’un seul homme mais de deux principaux, l’Empereur Napoléon III et le préfet de Paris, le Baron Haussmann. Dans ses écrits Haussmann fait part de son rôle de bras droit et d’exécutant.

Il confirme que l’empereur a certes dessiné les plans de Paris, puisque, lors de leur premier entretien ce dernier lui a montré : « on voyait tracées par lui-même, en bleu, en rouge en jaune et en vert, suivant leur degré d’urgence, les différentes voies nouvelles qu’il se proposait de faire exécuter.

», « il lui remit un plan de Paris, sur lequel il avait tracé lui-même les voies à ouvrir ».

Napoléon III était alors très motivé et impliqué personnellement, pour autant Haussmann l’accuse de ne pas être aussi investi que ce qu’il prétend.

Il n’a pas mené son rôle jusqu’au bout : « L’empereur ne remplit pas toujours avec la même ardeur le rôle actif, personnel, direct, qu’il s’était réservé dans la transformation de Paris ».

Nous. »