COMMENT LUTTER CONTRE LE CHOMAGE ?
Publié le 12/05/2024
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CHAPITRE 10 : COMMENT LUTTER CONTRE LE CHOMAGE ?
Introduction :
I-
Comment définir et mesurer l’emploi, le chômage et le sous-emploi ?
A- Les indicateurs de l’emploi, du chômage et du sous-emploi
Activité 1 :
1.
Document : Taux d’emploi et taux de chômage
du schéma.
1- Qui fait partie de la population inactive ?
2- Un chômeur est-il actif ou inactif ?
3- Parmi ces personnes, quelles sont celles qui font partie de la
population inactive, de la population active ? a.
Samia, 30 ans, est
mère au foyer ; b.
Samuel, 42 ans, est au chômage depuis trois
mois ; c.
Gilles 50 ans est invalide après un grave accident de la
route ; d.
Mario, 5 ans, va à l’école maternelle ; e.
Fleur, 22 ans,
poursuit des études de droit ; f, Margot, 35 ans, est professeure des
écoles.
4- Calculez le taux d’emploi et le taux de chômage à l’aide des données
Activité 2 :
Q1- Faire une phrase de lecture concernant le sous emploi des hommes
Q2- Comparez le sous-emploi des hommes à celui des femmes
Q3- Le sous-emploi est-il considéré comme du chômage par le BIT (données de
l’INSEE) ?
Q4- Comment appelle-t-on cet espace entre le chômage au sens strict-celui du BIT) et
l’emploi ou entre le chômage et l’inactivité ? (Indice : cela a été vu dans le chapitre sur
les mutations du travail et de l’emploi)
B- L’évolution de l’emploi, du chômage et du sous-emploi en France depuis les années 1970
Activité 3 : Document 1 page 76 : Population active, emplois et chômage depuis 1975
1.
Calculez la différence entre la population active et les emplois en 1975 et 2018.
Qu’en déduisez-vous ?
2.
L’emploi augmente de 1975 à 1997 : cette hausse se traduit-elle par une baisse du nombre de
chômeurs ? expliquez.
3.
A quelle condition l’emploi augmente-t-il ?
4.
Pourquoi les créations nettes d’emplois ne permettent-elles pas nécessairement une réduction du
nombre de chômeurs ?
IIQuelles sont les causes du chômage ?
A- Les effets positifs et négatifs des institutions sur le chômage structurel
Activité 4 : Document 2 page 100 : Le marché du travail, un marché comme les autres
La demande de travail émane des entreprises (il s'agit de l'offre d'emploi).
Elle est
une fonction décroissante du salaire réel et dépend de la productivité marginale du
travail : l'entreprise n'embauche un travailleur supplémentaire que s'il produit plus
qu'il ne coûte.
L'offre de travail émane des travailleurs (il s'agit de la demande d'emploi).
Plus le salaire
réel est élevé, plus il compense la préférence pour le loisir des agents économiques.
L'offre
de travail est une fonction croissante du salaire réel.
À l'équilibre, le salaire (w/p*) permet
d'occuper tous les travailleurs.
Le chômage ne peut alors qu'être volontaire.
La hausse du salaire minimum est défavorable à l'embauche de travailleurs peu productifs car les
entreprises n'embauchent pas de salariés dont la productivité marginale est inférieure au salaire
minimum.
À savoir
Alfred Marshall (1842-1924) est un économiste britannique fondateur et principal théoricien de
l'école néoclassique.
Il estime qu'il existe deux catégories de chômage : un chômage transitoire
(dit aujourd'hui frictionnel) lié au temps nécessaire à un chômeur pour se renseigner sur les
emplois disponibles et un chômage volontaire qui frappe des « personnes qui ne veulent pas ou
ne peuvent pas travailler ».
Son élève Arthur Cecil Pigou, montre que si les salaires sont
déterminés par le « libre-jeu du marché et de la concurrence […] le chômage ne pourrait exister ».
1.
Pourquoi l'offre de travail est-elle une fonction croissante du salaire ? Pourquoi la
demande est-elle une fonction décroissante du salaire ?
2.
Dans ce modèle, pourquoi la productivité marginale du travail est-elle importante pour
déterminer le niveau d'emploi ? Que se passe-t-il si le coût du travail est plus élevé que le
salaire d'équilibre ?
3.
Quel problème pose le SMIC pour les libéraux ?
4.
Quelles sont les différentes causes du chômage pour les auteurs néoclassiques ?
B- Les problèmes d’appariement, sources de chômage structurel
C- Les asymétries d’information, sources de chômage structurel
Activité 5 : Document 2 page 106 : Le modèle du « tire-au-flanc »
Le salaire d'efficience vise à expliquer les causes du chômage involontaire […].
Mise au point par Joseph Stiglitz et Carl Shapiro, cette théorie considère que le niveau de salaire a
une influence sur la productivité.
Selon l'analyse néo-classique, le marché du travail est un marché comme un autre qui subit la loi de l'offre et de la demande et qui par conséquent est soumis aux conditions de la
concurrence pure et parfaite […].
[Pourtant], les employeurs sont victimes d'asymétrie d'information à propos de la productivité de leurs employés : il est impossible ou
extrêmement coûteux de surveiller continuellement ces derniers.
Il en découle une situation d'aléa moral car l'employé, se sachant non-observé diminue sa productivité et ses
efforts.
Or, […] les coûts de turnover (remplacement de la main-d'œuvre) augmentent la difficulté de se débarrasser des travailleurs les moins productifs.
[…]
Pour limiter l'aléa moral, l'employeur peut appliquer la stratégie du salaire d'efficience.
Cela consiste à donner un salaire plus élevé que le salaire d'équilibre afin de stimuler la
productivité […].
Ce mécanisme s'explique par le comportement rationnel de l'employé :
– il est incité à l'effort parce qu'il se sait privilégié et qu'il veut conserver son emploi au sein de l'entreprise ;
– il est reconnaissant envers son employeur, il veut lui montrer qu'il mérite ce salaire, son moral est dopé et il s'investit dans son travail.
[…] Contrairement à la théorie néo-classique, le coût du travail n'est plus le seul déterminant de l'emploi.
De cette manière, l'employeur achète également la paix sociale, c'est une
forme de compromis.
Un autre but du salaire d'efficience est d'attirer les meilleurs éléments de la population active (ceux qui ont un salaire de réserve plus élevé que celui
d'équilibre).
« Salaire d'efficience », site de SES de l'académie Aix-Marseille.
À savoir
L'aléa moral est un type d'asymétrie d'information qui intervient après la signature du contrat, lorsqu'une des parties peut changer son comportement car il est protégé contre le
risque.
La sélection adverse correspond à un problème de sélection sur le marché du fait de l'absence d'information (avant la signature du contrat).
Une des deux parties est tenue....
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