comment l’écrivain peut-il montrer la valeur de la parole poétique ?

« A travers les époques et les lieux, les écrivains se servaient de la parole poétique dans le but d’affecter le regard du peuple sur leurs textes.

Nous allons donc répondre à la problématique suivante, comment l’écrivain peut-il montrer la valeur de la parole poétique ? Pour cela nous parlerons des formes de l’argumentation. Tout d’abord, les écrivains montrent la valeur de la parole poétique en s’appuyant sur les moyens et les formes de l’argumentation.

Dans le poème « Fonction du poète » de Victor Hugo on reconnait l’utilisation de l’argument d’autorité.

Celui-ci fonde la valeur d’une affirmation sur le propos d’une personnalité reconnue, en l’occurrence « Dieu ».

Le poète, dans ce poème est considéré comme un guide, il est visionnaire ; il lit le passé et connait l’avenir. Sa parole sacrée atteint toutes les couches de la société « Peuple ! Ecoutez le poète ! », le poète est un messager.

On retrouve le champ lexical de la lumière (« éclairé » vers.4 ; « rayonne » vers.21 ; « sa flamme » vers.21 ; « resplendir » vers23) que l’on peut associer à l’avenir.

En effet, le poète a pour rôle de guider le peuple vers la lumière, il est un symbole d’espoir, celui-ci est valorisé « Il rayonne ! Il jette sa flamme » (vers 21), les verbes d’action mettent le rôle du poète en valeur.

On retrouve notamment une hyperbole dans le vers 24 « D’une merveilleuse clarté ».

Cette figure de style consiste à exagérer l'expression d'une idée.

On retrouve aussi le champ lexical de la religion (« sacré » vers 2, « Dieu » vers 9, « bénir » vers 17…) qui permet de souligner combien le poète est porteur de vérité.

La parole du poète est placée sous l’autorité de Dieu.

« Dieu parle à voix basse à son âme » vers 9, Dieu serait en relation directe avec le poète et lui soufflerai à l’oreille le rôle qu’il doit avoir.

Le poète est considéré comme un « rêveur sacré », vers 2.

Dans ce poème on note que l’auteur cherche à persuader.

Il cherche à obtenir l’adhésion affective du destinataire, il veut toucher ses émotions.

Il cherche à séduire et fait appelle à la sensibilité de chacun.

On remarque que le poème contient beaucoup de point d’exclamation ce qui donne un rythme au texte et permet donc d’appuyer l’argument de l’auteur qui est que le poète est un messager de Dieu.

Dans les vers 5 et 6 on trouve aussi une métaphore filée « Des temps futurs perçants les ombres, Lui seul distingue en leur flancs sombres » cela permet de donner du poids à l’idée défendue.

Cela fait partie des armes de l’argumentation. Ensuite afin de convaincre, l’écrivain utilise une autre forme d’argumentation.

Il fait appel au savoir et au raisonnement du destinataire pour l’amener à partager ses arguments.

Il recourt donc à des arguments logiques, à des références culturelles et à des articulations explicites.

Il cherche l’adhésion réfléchit du destinataire.

Pour arriver à ce résultat Augustin, homme de l’antiquité, dans son texte « paroles divine et voix humaines » se sert de l’argument logique.

L’auteur tire une conséquence logique de faits considérés comme établis.

Augustin affirme que Dieu parle aux hommes à travers des textes sacrés.

Ce que dit Augustin vient de Dieu, sa parole et ses idées sont dans son esprit avant même qu’il trouve la voix pour l’exprimer.

Dans ce texte Augustin à un raisonnement logique, il affirme que toute personne, avant de s’exprimer, à en tête ce qu’elle va dire.

L’idée qu’il défend est la suivante « la parole est en moi antérieure à la voix ; elle existe d’abord, la voix ne vient. »