Comment le renforcement musculaire et la plasticité cérébrale permettent la récupération d’une partie des fonctions motrices suite à une hémiplégie ?
Publié le 24/06/2024
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Comment le renforcement musculaire et la plasticité
cérébrale permettent la récupération d’une partie des
fonctions motrices suite à une hémiplégie ?
Introduction :
L’hémiplégie est une paralysie totale ou partielle du côté droit ou gauche du corps en
raison d’une atteinte du système nerveux central.
L’AVC est la principale cause de
l’hémiplégie.
En bloquant l’irrigation du cerveau ou en conduisant à une hémorragie
cérébrale en raison d’une rupture artérielle, l’AVC conduit à un défaut d’alimentation en
oxygène de la partie touchée.
Les cellules nerveuses meurent, provoquant des
symptômes plus ou moins prononcés.
L’hémiplégie est donc une conséquence de cet
accident circulatoire.
(D’autres facteurs peuvent provoquer une hémiplégie, même s’ils sont moins fréquents : un
traumatisme cérébral avec hématome par exemple, une tumeur, ou encore une infection comme une encéphalite, une méningite ou le
VIH.
Certaines maladies du système nerveux peuvent également provoquer une hémiplégie, comme la sclérose en plaques.)
En France, on dénombre chaque année plus de 140 000 nouveaux cas d'accidents
vasculaires cérébraux, soit un toutes les quatre minutes, laissant une majorité de
survivants avec des séquelles.
Les séquelles résultant d’une hémiplégie peuvent être
permanentes ou régresser grâce à une rééducation dont l’objectif est de préserver
l’autonomie du patient.
Nous allons donc nous demander: Comment le renforcement musculaire et la plasticité
cérébrale permettent la récupération d’une partie des fonctions motrices suite à une
hémiplégie ?
Dans un premier temps nous allons revoir comment le cerveau est à l’origine du
mouvement volontaire.
Puis comment des lésions cérébrales peuvent être à l’origine de
dysfonctionnement moteur.
Et enfin quel processus lié à la plasticité cérébrale est mis en
œuvre lors de la rééducation post-AVC permet une amélioration des fonctions motrices
chez les patients atteints d’hémiplégie.
Le mouvement volontaire :
Le cerveau est le lieu de commande de nombreuses fonctions de l'organisme, dont la
motricité volontaire.
Il est composé à parts égales de deux types de cellules : les neurones
et les cellules gliales.
Les neurones sont spécialisés dans la génération et la transmission
du message nerveux, tandis que les cellules gliales assurent le bon fonctionnement de
ces neurones.
Les messages nerveux moteurs cheminent par des faisceaux de neurones
appelés « neurones pyramidaux ».
Les corps cellulaires de ces neurones se trouvent dans
le cortex moteur et les axones de ces neurones passent par la moelle épinière jusqu’au
niveau du corps cellulaire d’un neurone moteur .
Le neurone moteur intègre les messages
nerveux provenant de plusieurs autres neurones et forme un nouveau message nerveux
qui chemine le long des nerfs moteurs jusqu’au muscles.
Le cerveau est constitué de plusieurs zones parmi lesquels on retrouve le cortex moteur.
Cette zone est spécialisée dans le contrôle volontaire du mouvement.
A l’intérieur de cette
zone on retrouve 3 types d’aires connectées entre elles qui permettent de réaliser un
mouvement volontaire : l’aire préfrontale est impliquée dans l’intention du mouvement,
L’aire prémotrice impliquée, quand à elle, dans la sélection et la répétition mentale des
mouvements et dans la coordination des muscles squelettiques et enfin l’aire motrice
primaire qui commande la contraction de tel ou tel muscle pour effectuer les mouvements.
Les dysfonctionnements du système nerveux modifient le comportement moteur :
Lorsqu'un AVC se produit dans le cortex moteur, des cellules de cette zone sont détruites.
Suite à cette destruction, le message nerveux moteur ne peut plus partir des aires
cérébrales motrices vers la moelle épinière jusqu'au motoneurone ce qui empêche
l’apparition de potentiel d’action et par la suite la contraction des muscles.
Lorsqu’un AVC touche la zone motrice d’un hémisphère cérébral, la partie opposée du
corps pourra être paralysée.
En effet, toutes les fibres nerveuses nées dans les
hémisphères cérébraux s’entrecroisent au moment de passer dans la moelle épinière à
destination des membres : ainsi, la partie droite du corps est commandée par la partie
gauche du cerveau et la partie gauche du corps est commandée par la partie droite du
cerveau.
La rééducation et la plasticité cérébrale :
Les séquelles résultant d’une hémiplégie peuvent être permanentes ou régresser grâce à
une rééducation pluridisciplinaire comme la kinésithérapie, le renforcement musculaire,
l’orthophonie, l’ergothérapie, dont l’objectif est de préserver l’autonomie du patient.
Comment fonctionne la plasticité cérébrale ?
La plasticité cérébrale désigne la capacité du cerveau à s’organiser ou se réorganiser en
créant puis en renforçant des réseaux de neurones, connectés entre eux par des
synapses, pour soutenir les fonctions de motricité par exemple.
Les neurones du cerveau forment plusieurs milliers de synapses avec d’autres neurones.
Notre cerveau est donc un gigantesque, et très complexe, réseau neuronal que les
scientifiques nomment « connectome » .
Pendant longtemps, on a cru que ce réseau
neuronal était stable à l’âge adulte mais les progrès scientifiques ont permis de....
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