comment le plan Marshall accentue la rupture entre les Etats-Unis et l’URSS ?

« Manson Emma T4 Mardi 25 Janvier 2022 DM Analyse de documents Consigne: En analysant les documents, vous montrerez comment le plan Marshall accentue la rupture entre les Etats-Unis et l’URSS.

L’analyse des documents constitute le coeur de votre travail, mais nécessite pour être menée la mobilisation de vos connaissances.

Suite à la capitulation de l’Allemagne le 8 mai 1945 et celle du Japon le 2 Septembre 1945, la Seconde Guerre mondiale prend fin.

Cette guerre dépasse l’entendement de part son horreur et son impact planétaire, étant à l’origine d’une hécatombe humaine sans précédent (environ 45 millions de civils), d’importante destructions matérielles et de profondes entailles psychologiques. Dès lors les Alliés, vainqueurs de ce conflit, entretiennent cette volonté de reconstruction pacifique notamment de part la création de l’ONU en 1945 prônant le maintien de la paix.

Rapidement au sortir de la guerre, les Etats-Unis et l’URSS s’impose comme les deux superpuissances mondiales, induisant des tensions au vu de l’antagonisme criant de leur régime politique, l’un étant capitaliste, l’autre communiste.

Un «rideau de fer» (expression employé par Churchill) est désormais présent entre ces deux pilliers mondiaux, tentant, selon leur idéologie propre, de rétablir un équilibre dans un monde ravagé par l’absurdité humaine.

Ainsi l’Union soviétique tend a étendre son influence dans les pays de l’Europe de l’ouest après avoir mis sous son joug ceux de l’Est.

Il devient alors de l’ordre de l’urgence que les Etats-Unis interviennent pour préserver les démocraties européennes.

C’est donc le 5 juin 1947 qu’est proposé le plan Marshall par le secrétaire d’État américain, le général Georges Marshall, dans un discours prononcé à l’université Harvard visant à aider financièrement tous les pays européens affaiblis par la guerre.

Dans un extrait de son livre Witness to History , Charles Bohlen, diplomate américain spécialiste de l’URSS et conseiller du président Truman nous énonce les conséquences qu’aurait le plan Marshall dans l’éventualité où les Russes accepteraient cette proposition.

Ainsi, quel impact aurait ce plan sur les relations entre USA et URSS ? Et en quoi aurait-il pour effet d’accroître ce fossé préexistants entre ces deux superpuissances ? Il est nécessaire dans un premier temps d’analyser méthodiquement le plan Marshall, d’en connaître ces causes et ces enjeux avant d’y introduire la problématique de l’URSS et sa place au sein de ce plan pour enfin montrer que le plan Marshall accentue les spérations entre ces deux régimes politiques antagonistes.

Grand vainqueur de la guerre, l’économie américaine connaît en 1945 un essor conséquent, le reste du monde ayant été meurtri par les destructions, il se voit de ce fait assigné pour rôle celui d’arbitre de la reconstitution de l’économie mondiale.

L’Europe était menacée d’une pénurie, la faim, la pauvreté se faisant de plus en plus présente.

La stabilité économique s’en trouve ébranlée, et si les Européens ne sont plus en capacité de payé les importations, c’est toute l’économie américaine qui s’en retrouve touché. Ce plan est donc une proposition d’aide financière, qui sert aussi les intérêts américains, afin d’assurer le «rétablissement d’une économie mondiale saine» dans lequel le gouvernement américain agirait comme «rémède» à tous ces maux «la faim, la pauvreté, le désespoir, le chaos» . L’Amérique considère donc l’économie mondiale comme étant le pillier permettant de maintenir les fondations d’un monde éprouvé par la guerre.

Ils voient là une aubaine pour rétablir une «stabilité politique» et la « paix».

Au délà de l’aspect économique de ce plan, on voit se dessiner les contours d’un enjeu politique visant à endiguer l’essor de l’influence soviétique.

En effet, ce plan a également «un impact politique considérable»** et témoigne d’une hostilité implicite envers les soviétiques (point que nous développerons ultérieurement) .

.Il est donc nécessaire au lendemain de la guerre de «favoriser le retour du monde à une santé économique normale» sans quoi ni cette «stabilité. »