Comment la schizophrénie est-elle représentée dans « Le Horla » de Guy de Maupassant ?
Publié le 18/05/2020
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Comment la schizophrénie est-elle représentée dans « Le Horla
» de Guy de Maupassant ?
1) Quelques mots sur l’auteur
Guy de Maupassant est né le 5 août 1850, à Fécamp.
Il fait ses études au lycée de Rouen et devient un ami de
Flaubert.
Il ne peut poursuivre ses études après le bac car la
guerre de 1870 a ruiné sa famille.
Il travaille alors dans
différents ministères puis, à 30 ans, il devient journaliste
et publie ses récits dans plusieurs journaux.
Il publie sa première nouvelle à 25 ans, La main d’écorché.
Boule de suif, qui est qualifié comme « un chef d’ œuvre »
selon Faubert, est son premier succès.
Entre 30 en 40 ans, il
publie 300 contes dont Le Horla en 1887 ainsi que six romans,
dont Pierre et Jean en 1888.
A 28 ans, il ressent les premiers troubles de la syphilis,
maladie incurable à cette époque.
A partir de 40 ans, sa santé
de détériore sérieusement.
Il souffre de migraines, de crises
d’angoisse, d’hallucinations qui sont les premiers symptômes
d’une maladie mentale à laquelle le prédisposent ses
antécédents familiaux : son frère est mort fou.
Il fait une
tentative de suicide en 1892.
Guy de Maupassant meurt fou en 1893, à 43 ans, interné dans la
clinique du docteur Blanche qui est un psychiatre célèbre.
2) L’oeuvre
L’ œuvre du Horla est un récit fantastique paru en 1887.
Il est
présenté sous la forme d’un journal intime et structuré par
les comptes rendus discontinus de journées
et de nuits.
Le narrateur raconte son histoire à la première
personne et il date chaque début de récit.
On compte deux principaux personnages : le narrateur, qui est
soumis à des angoisses qui le conduisent à la folie et qui
raconte au lecteur une expérience étrange et le Horla, un être
invisible.
L’homme qui tient le journal, se sent harcelé par
cet être invisible.
Malgré les tentatives d’explications
raisonnables, l’angoisse devient insupportable.
Ecrivain naturaliste, Maupassant est fasciné par les
recherches sur la folie et ses thérapies.
Il suit les leçons
de professeur Charcot sur l’hystérie et la neurasthénie.
Ainsi, il analyse avec un souci de vérité les psychologies
fragiles du héros.
La brièveté de la nouvelle lui permet de
mettre l’accent sur l’essentiel : les failles par où pénètre
l’irrationnel.
Il faut noter que Maupassant était lui-même sujet à des
hallucinations.
Il raconte qu’il avait l’impression de se voir
à l’extérieur de lui, qu’il ne se reconnaissait pas dans un
miroir, qu’il avait l’impression de voir quelqu’un d’autre.
Ce
sont les premiers symptômes qui le mèneront à la folie.
On
peut donc penser que c’est pour cette raison que l’auteur peut
décrire avec autant d’exactitude l’angoisse du personnage.
Le lecteur d’aujourd’hui est toujours fasciné par Le Horla.
Il
est intéressé d’abord par l’étude quasi clinique du cas de
folie sur lequel la psychanalyse moderne a permis de jeter un
regard
1.
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