Comment la France a-t-elle joué un rôle dans l'unification allemande ?
Publié le 24/06/2022
Extrait du document
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Avec le Congrès de Vienne, les Autrichiens pensent avoir mis un terme au désordre causé par la
France depuis 1789 et aux aspirations nationales européennes qui en découlent.
Malgré tout, la
deuxième moitié du XIXème siècle voit le renforcement du sentiment national dans les états
allemands, et leur volonté de plus en plus affirmée de s’unir dans une Grande ou une Petite
Allemagne.
En parallèle, la France de Napoléon III cherche à retrouver une légitimité sur la scène
internationale, et les intérêts allemands et français s’y rencontrent.
Comment la France a-t-elle
joué un rôle dans l'unification allemande ? Nous verrons tout d'abord que les États allemands sont
morcelés et sous domination autrichienne, puis que l'unité allemande s'est effectuée contre
l'Autriche, avant de se faire contre la France.
Tout d'abord, il nous faut comprendre le contexte de l’unification de l’Allemagne, dont les
39 états, réunis dans une Confédération germanique après le printemps des peuples, sont sous
domination autrichienne.
En effet, après l'échec de la révolution de Mars 1848 et des
revendications de liberté et d'unité nationale, l'ordre monarchique et autoritaire est restauré,
comme dans toute l'Europe centrale.
Deux projets s’opposent alors : la Petite Allemagne et la
Grande Allemagne, qui consiste à regrouper au sein d’un état allemand tous les germanophones, y
compris les Autrichiens.
Cette solution paraît logique, mais les nationalistes allemands craignent
l’influence de l’Autriche : l’Allemagne ne doit pas être une partie de l’immense empire d’Autriche,
multinational par essence.
La Prusse prône donc la création d’une petite Allemagne, qui réunirait
tous les états germanophones en dehors de l’Autriche, afin de conserver l’autonomie allemande,
sous l’autorité de son roi.
Dans ce contexte de défaite du printemps des peuples, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume
IV, à la tête d’une des plus grandes puissances germanophones, n’a pas d’autre choix que de se
soumettre à la domination autrichienne.
Malgré tout, il recherche des appuis en Europe, car il ne
peut lutter seul contre l’Autriche, protégée par la Sainte Alliance.
Il se rapproche donc de la France
du IInd Empire, qui choisit toutefois la neutralité.
En effet, engagé dans la Guerre de Crimée contre
l’Empire russe, et aux côtés des Italiens face à l’Autriche, Napoléon III ne peut se permettre ni de se
mettre à dos tous les empires d’Europe, ni de s’opposer, une fois encore, à l’Autriche.
Le premier
rôle que joue la France dans l’unification de l’Allemagne est donc limité à la promesse de neutralité
dans un premier temps…
Ainsi avons-nous donc vu que la Confédération germanique, qui regroupe 39 états, connaît deux
élans opposés (la Petite et la Grande Allemagne), mais que la Prusse, qui cherche à unifier le s
états germaniques, cherche à obtenir le soutien de la France contre l’Autriche.
Le rôle de la
France, qui choisit la neutralité, est-il amené à évoluer ?
Dans un deuxième temps, nous verrons que l’unification allemande se fait en premier lieu
contre l’Autriche.
Ainsi, la Prusse se modernise afin de pouvoir lutter contre ce puissant empire.
En effet, le nouveau roi de Prusse, Guillaume I er, nomme d'Otto Von Bismarck chancelier (chef du
gouvernement) en 1862.
Celui-ci permet à la Prusse de devenir une puissance européenne sur
laquelle compter grâce à une industrialisation puissante et un commerce actif.
Bismarck et
Guillaume Ier ont un but : obtenir l’unification de l’Allemagne sous l’égide de la Prusse, et pour
cela, il va falloir entrer en guerre contre le puissant voisin autrichien.
C’est pourquoi le renouvellement de la promesse de neutralité de la France est
nécessaire : Bismarck obtient donc l’entrevue de Biarritz en 1865, et rencontre Napoléon III.
Lors
de cette entrevue, (en réalité, une série d’entretiens) la neutralité française est négociée avec
précision.
Bismarck promet à la France le Grand-duché du Luxembourg, et Napoléon négocie la.
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