Comment expliquer la sensation de déjà-vu ?

« Grand Oral SVT : Comment expliquer la sensation de déjà vu ? Introduction J’arrive dans la salle avec l’air perturbée. - - Moi : « Bonjour, euh… excusez-moi, nous ne nous sommes pas déjà rencontré, ici, dans cette même salle ? J’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette situation… » Les jurys : perturbés « Euh… non je ne crois pas… » Moi : « Non ?? Ah pardon… autant pour moi, je croyais… » Vous voyez cette situation là nous l’avons tous et toutes déjà vécue.

Cette impression nous laisse perplexe, surpris et désorienté.

Cet effet s’appelle la sensation de déjà-vu.

Mais celle-ci est très étrange, comment cela est-il possible ? Comment peut-on avoir le sentiment d’avoir déjà vécu quelque chose ? Est-ce réel ? Tant de questions nous montent à l’esprit après avoir vécu cette impression.

Mais ne vous inquiétez pas, aujourd’hui je vais résoudre ce mystère. Pour commencer qu’est-ce que c’est que la sensation de déjà-vu ? Le déjà-vu est le sentiment d’avoir déjà été témoin ou d’avoir déjà vécu une situation pourtant nouvelle.

Cette sensation s’observe plus souvent chez des personnes jeunes, dans des situations de fatigue et de stress.

Les scientifique appelle ce phénomène : « paramnésie » (« para » = à côté, et « mnésie » = mémoire), ce qui signifie littéralement « à côté de la mémoire ». Avant, cette impression était perçue comme un fragment de vie antérieure qui resurgit dans le présent, ou encore, comme du paranormal, ou une prémonition. Le phénomène est connu depuis longtemps mais jusqu’en 1876, il n’a pas de nom.

C’est le philosophe français Emile Boirac qui le baptise.

Il propose l’expression « déjà vu » dans son livre « L’avenir des sciences psychiques ».

Elle convient à tout le monde à tel point que les Anglo-Saxons la reprennent telle quelle sans la traduire.

Pour autant, personne n’est encore capable, à l’époque, d’expliquer ce qui se passe dans le cerveau en situation de déjà-vu.

C’est un vrai casse-tête pour les scientifiques.

Ce n’est que bien plus tard, au 20e siècle, que l’on finit par comprendre que ce phénomène est probablement lié au fonctionnement de la mémoire.

Depuis ce jour, de nombreux scientifiques essayent de trouver des explications à ce phénomène.

Cependant, tous les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, je vais donc vous expliquer 2 des nombreuses hypothèses. Comment expliquer la sensation de déjà vu ? Dans un premier temps, nous verrons l’hypothèse selon laquelle la sensation de déjà-vu est causée par le disfonctionnement de l’hippocampe.

Puis, dans un deuxième temps, nous expliqueront en quoi le cortex frontal peut lui aussi engendrer cet effet. I- Le disfonctionnement de l’hippocampe Comme vous le savez, notre cerveau est constitué de dizaines de milliards de neurones qui sont reliés entre eux et qui forment un réseau.

Pour rappel, un neurone est une cellule nerveuse qui véhicule les messages nerveux.

Elle est composée en 3 parties : les dendrites (qui reçoivent le message nerveux), le corps cellulaire (qui intègre les messages envoyés par les dendrites), et l’axone (qui transmet les messages). -> schéma neurone Ce réseau de neurones est comparable à une carte routière, on y trouve une multitude de routes, les circuits neurones.

Ceux-ci traversent et relient différentes aires du cerveau.

Pour qu’un souvenir soit mémorisé, il doit emprunter un circuit neuronal qui passe à travers de nombreuses zones du cerveau.

Plus un souvenir a de zones à traverser plus il y a de chances qu’il soit modifié ou altéré en cours de route. Heureusement, notre cerveau est bien fait.

Il dispose de divers checkpoint.

Ce sont des zones de contrôle qui servent à vérifier que tout fonctionne bien.

L’une d’elle est très importante, c’est l’hippocampe.

On l’appelle comme ça à cause de sa forme qui est proche de celle de ce petit poisson qui a une tête de cheval.

On a 2 hippocampes, un à droite et un à gauche. -> schéma hippocampe Cette structure joue un rôle essentiel, c’est l’un des sièges de la mémoire.

C’est l’endroit où les souvenirs à court terme sont transformés en souvenirs à long terme qui sont ensuite stockés ailleurs.

Si vous voulez, c’est la porte d’entrée pour mémoriser tout ce qui survient dans notre vie.

Par exemple, le fait que je vous parle maintenant va pénétrer via l’hippocampe, je vais donc après le mémoriser et l’encoder quelque part dans mon cerveau, ce qui me permettra de me souvenir, ce soir, que je vous ai parlé là, à l’instant. L’hippocampe peut être perçu comme une sorte de bibliothécaire.

C’est celui qui, à la fois, a la tâche d’encoder, c’est à dire de rentrer ce qu’il se passe dans la réalité présente dans la bibliothèque, de stocker ces informations, et de, un peu plus tard, les retirer de la bibliothèque pour former les souvenirs.

L’hippocampe est donc capable de créer de nouveaux souvenirs mais aussi de faire remonter ceux qui sont déjà stockés. Il y passe beaucoup de quantités d’informations, tellement, que parfois ça se bouscule.

L’hippocampe, durant une durée très courte (environ quelques secondes), peut alors être bouleversé dans ses tâches : à la fois il stocke les informations et à la fois il retire ces mêmes informations.

Et comme un ordinateur, l’hippocampe peut beuguer.

Par exemple, il lui arrive de recevoir un souvenir sans contenu.

Dans ce cas on parle de souvenir vide..... »