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Comment définir la réécriture ? L'hypertexte (c'est-à-dire le texte réécrit) se présente-t-il comme une simple mimesis de l'hypotexte ( c'est-à-dire le texte premier sur lequel se fonde la réécriture) ou tend-il à le dépasser en déplaçant son sens ?

Publié le 20/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Comment définir la réécriture ? L'hypertexte (c'est-à-dire le texte réécrit) se présente-t-il comme une simple mimesis de l'hypotexte ( c'est-à-dire le texte premier sur lequel se fonde la réécriture) ou tend-il à le dépasser en déplaçant son sens ?. Ce document contient 1394 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Analyse du sujet et problématisation Ce sujet prend place dans l’objet d’étude des « réécritures » en littérature. La réécriture en littérature c’est le fait de réécrire un texte en y apportant des modifications.

Ainsi, dans la définition même de cette notion on perçoit déjà qu’il n’est pas question de choisir, de trancher entre imitation et innovation, mais de montrer qu’il s’agit de deux facettes de la réécriture. La notion de réécriture est étudiée par Genette dans Palimpsestes : il crée pour nommer cette pratique d’écriture le terme d’« hypertextualité » désignant « toute relation unissant un texte B ( qu’[il] appeller[a] hypertexte) à un texte antérieur (qu’[il] appeler[a], bien sûr, hypotexte) sur lequel il se greffe d’une manière qui n’est pas celle du commentaire ».

On peut donc utiliser le vocabulaire de Genette et notamment les termes d’hypertexte et d’hypotexte dans le cadre d’un travail sur la réécriture. Le verbe « imiter » fait référence à la notion de mimesis, telle qu’elle est mise en place dans La Poétique d’Aristote.

Aristote utilise ce terme pour montrer comment une la littérature œuvre à l’imitation de la nature.

Mais l’usage de ce terme s’est élargi et désigne aujourd’hui toutes sortes d’imitation.

Dans le cadre de notre sujet, la mimesis s’effectue à partir d’un objet littéraire et non de la nature. Le verbe « innover » implique l’apparition d’une nouveauté dans la réécriture, le dépassement de l’imitation pure et simple pour apporter quelque chose de nouveau à l’hypotexte et donc ainsi l’enrichir. Problématique : Comment définir la réécriture ? L’hypertexte (c’est-à-dire le texte réécrit) se présente-t-il comme une simple mimesis de l’hypotexte ( c’est-à-dire le texte premier sur lequel se fonde la réécriture) ou tend-il à le dépasser en déplaçant son sens ? NB : L’utilisation du verbe « être » dans notre sujet indique qu’il s’agit de donner une définition du procédé de la réécriture afin de trouver son essence, sa nature. I) Certes, la réécriture est d’abord une imitation - Réécrire un texte, c’est en reprendre l’intrigue, les personnages, le cadre spatio- temporel.

On a donc affaire à une imitation diégétique dans la réécriture.

L’hypertexte prend appui sur une histoire déjà inventée, que cette histoire soit tirée d’un hypotexte littéraire ( une œuvre littéraire clairement identifiable), mythique ou légendaire ( l’hypotexte ici appartient à un fond culturel souvent oralisé et transmis à travers plusieurs sources souvent). Ex : · Imitation diégétique fondée sur un hypotexte littéraire : Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier, réécriture du Robinson Crusoé de Defoe, est fondée en grande partie sur une imitation diégétique ( mêmes personnages – Robinson et Vendredi - ), même cadre de l’île déserte, même histoire du naufrage et de la survie sur l’île). · Imitation diégétique fondée sur un hypotexte mythique ou légendaire : Les réécritures du mythe d’ Œ dipe de Sophocle à Cocteau, en passant par Voltaire et Corneille.

Sophocle , dans ses tragédies, dont Œ dipe Roi fait partie, s'est lui-même inspiré d'un fond folklorique oralisé, celui du « cycle oedipien ».

Ce motif dramatique ne s'est pas épuisé sur 2500 ans d'histoire puisqu'on le retrouve au moyen-âge sous forme de roman intitulé Le Roman de Thèbes , lui même inspiré de compilations latines tardives traduites du grec.. »

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