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Comment à travers leurs romans les auteurs montrent que le libertinage poussé à l’extrême conduit à une perversion de la liberté ?

Publié le 07/10/2018

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undera dans « L’insoutenable légèreté de l’être », Tomas, est « obsédé» par les femmes. Cet adjectif pourrait qualifier tous les libertins présents dans les romans que l’on étudie. Ils sont « obsédés» par le libertinage. Ils ne peuvent plus s’en passer pour diverses raisons. Mme Merteuil ne peut plus s’en passer car elle veut assouvir sa soif de vengeance envers les hommes.

 

Tandis que Duroy a besoin du libertinage pour sentir qu’il plait. Ou bien tout simplement comme l’amant de Thérèse il ne peut plus se passer du libertinage car il en a besoin pour assouvir ses désirs. Or « l’obsession » est incompatible avec le libre arbitre. « L’obsession » empêche de faire des choix personnels puisque nos faits sont dirigés par cette idée ou cette envie qui nous hante. Les libertins sont contraints d’en être car ils sont obsédés par cela.

 

Ces figures romanesques suggèrent différentes interrogations sur les rapports humains et la liberté individuelle. « Les Liaisons Dangereuses » de Laclos est une critique du libertinage. Valmont et Mme Merteuil les deux libertins finissent respectivement mort et exilée. Mme de Tourvel qui était tombée amoureuse de Valmont meurt de désespoir en apprenant la mort de celui-ci et Cécile finit au Couvent. Pour Laclos la liberté individuelle n’est pas une bonne chose puisqu’ elle desservit les libertins qui sont les représentants de la liberté individuelle mais aussi les personnes qui se sont laissé prendre aux pièges par eux.

« éprouvent une jouissance sadique à manipuler et à piéger autrui.

Pour illustrer cela on peut prendre l’exemple de l’épisode de Prévan dans lequel Mme de Merteuil donne un rendez-vous à Prévan et ensuite fait croire à tout le monde qu’il a voulu rentrer dans sa chambre sans autorisation, tout ça pour salir sa réputation.

Aussi Valmont et Mme de Merteuil se servent de Dancenny et de Cécile qui sont des jeunes gens inexpérimentés, crédules et naïfs pour assouvir leurs désirs de domination et de vengeance.

Mme de Merteuil manipule Cécile, elle l’encourage à coucher avec Dancenny et ensuite Valmont.

Elle la corrompt, elle lui bourre le crâne de ses idées, elle l’instruit au libertinage pour pouvoir faire ce qu’elle veut d’elle.

Cécile de Volanges n’a plus sa liberté de pensé ni d’agir, elle est sous l’emprise de Mme de Merteuil.

Valmont joue le même rôle que celui qu’exerce Mme de Merteuil sur Cécile avec Dancenny.

Il lui apprend à séduire Cécile.

Mme de Merteuil et Valmont asservissent Dancenny et Cécile, ils font d’eux des esclaves et des marionnettes.

Ils font d’eux ce qu’ils veulent uniquement pour leurs propres intérêts.

Aussi Valmont asservit Mme de Tourvel, une dévote.

Mme de Tourvel ne cesse de revendiquer ses propres valeurs (la fidélité, la sagesse, la loyauté…).

Seulement Valmont qui décide de la séduire met tout en œuvre pour qu’elle lui cède et ainsi pour qu’elle oubli ses valeurs.

Il arrive à la séduire, elle tombe amoureuse de lui.

Valmont est donc arrivé à faire de Tourvel ce qu’il voulait.

Elle a pour lui abandonner ses valeurs et elle est totalement dépendante de lui car à la fin on voit que lorsque Valmont décide de rompre avec elle celle-ci finit au couvent, malade de chagrin.

Elle finit par mourir de désespoir lorsqu’elle apprend que Valmont est décédé.

Moins rusé et ayant moins de savoir -faire, le héros de Maupassant, Duroy, exploite la sentimentalité naïve de Mme Walter pour mieux l’abuser.

Il arrive à obtenir d’elle un rendez-vous.

Dans « Thérèse philosophe » l’amant de Thérèse « emploi la force du raisonnement » pour soumettre Thérèse à vouloir assouvir ses désirs et ses plaisirs.

Mme de T., l’héroïne de « Point de Lendemain » profite de la naïveté du jeune homme de 20 ans avec qui elle trompe son mari.

Elle se joue de lui, elle se sert de lui pour éviter que son mari ne soupçonne son amant en titre.

Elle dupe trois hommes à la fois. On constate aussi dans ces romans que le libertinage érigé en système asservit les libertins eux -mêmes.

En effet dans « Les Liaisons Dangereuses » Mme Merteuil pour exceller dans son « art », le libertinage, joue constamment un rôle.

Elle change de masque selon les personnes présentes qui l’entourent.

Devant la société elle se contraint à afficher un masque de prude pour ne pas avoir une réputation de libertine qui la desservirai, elle doit tout le temps se contrôler.

Le contrôle est opposé à la liberté puisqu’ elle ne peut pas faire ce qu’elle veut, elle est emprisonnée dans son rôle.

Finalement elle est l’esclave de son désir de vengeance et de revanche envers la domination masculine.

Elle se contraint aux règles libertines pour arriver à son but.

Elle renonce à l’amour et au bonheur.

Elle n’est sincère avec personne puisque elle ne peut pas dire à ses amants ce qu’elle est donc elle se contraint à la solitude, pas physique mais morale.

Valmont aussi pour respecter les règles du jeu libertin s’interdit de vivre son amour pour Mme de Tourvel.

Il est prisonnier de ses peurs car s’il multiplie les conquêtes sans jamais s’engager amoureusement c’est par peur de souffrir et de se faire rejeter.

Enfin les deux libertins s’autodétruisent en une guerre fratricide. Pour conclure Valmont et Mme Merteuil sont effectivement des libertins mais comme ils s’imposent les règles du jeu libertin ils ne sont pas si libres que cela.

Même si ce sont des règles pour les libertins ce sont avant tout des règles et les règles sont des barrières à la liberté puisque quoi qu’il arrive on est obligé de les respecter.

Aussi un des personnages de l’extrait du texte de Crébillon, Versac, expose à Meilcour les principes libertins et lui dit : « Voilà tous les rôles que vous devez jouer, voilà ce que vous devez être ».

Cette phrase démontre que pour être libertins on est obligé de jouer des rôles et d’être quelqu’un de précis, l’emploi du verbe « devoir » s’oppose à la liberté.

Versac est comme Mme Merteuil pour lui le libertinage est une dénaturation de son identité originelle « Je suis né si différent de ce que je parais ».

C’est du théâtre, il ne peut plus être lui -même.

En simulant les rôles que les femmes attendent de lui, il se soumet à leurs « caprices » même si c’est pour les tromper.

On retrouve chez « Thérèse philosophe » une forme d’asservissement du libertin.

L’amant de Thérèse, un comte libertin lui dit que « c’est l’amour -propre (…) qui décide de toutes les actions de notre vie.

» et aussi que « Toutes les actions de notre vie sont dirigées par ces deux principes : se procurer plus ou moins de plaisir, éviter plus ou moins de peine.

».

Donc il dit que la liberté individuelle n’existe pas selon lui un humain n’est pas libre de faire ces choix mais que les humains et les libertins sont soumis à leurs pulsions et plaisirs corporels.

Le héros de. »

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