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Colombie - 2002-2003: Logique de guerre face aux guérillas

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450623.txt[13/09/2020 23:26:44] L'année 2002 a été marquée par la rupture des négociation s de paix entamées par le gouvernement avec les principales guérillas, les FARC (Forces armées révolutionn aires de Colombie, 18 000 combattants) et l'ELN (Armée de libération nationale, 5 000 hommes).

Le mandat d u président conservateur Andrés Pastrana s'est achevé sur un bien triste bilan.

Dès le premier tou r de l'élection présidentielle, le 26 mai 2002, le candidat libéral indépendant Alvaro Uribe Vélez l'a em porté avec une large majorité (53 % des suffrages).

Sa victoire traduisait en grande partie la lassitude de la population colombienne et son attente d'un discours plus ferme face aux acteurs armés, en particulier les g uérillas.

Il a commencé à gouverner avec un fort soutien de la population, mais dans des circonstances parti culièrement difficiles.

En effet, les FARC, qui avaient pendant l'été violemment menacé les autorité s municipales dans tout le pays, ont donné le ton dès le jour de l'investiture, le 7 août 2002, en a ttaquant le palais présidentiel.

Le gouvernement a fait du rétablissement de la sécurité sa prio rité en prenant, dès le 12 août 2002, des mesures d'exception, en créant un impôt sur la fortune pour financ er l'effort de guerre, en favorisant la coopération des citoyens avec l'armée à travers la création de réseaux d'informateurs et, enfin, à travers l'instauration de deux zones spéciales de sécurité dans les dé partements de l'Arauca, de Bolivar et de Sucre.

Les opérations symboliques de sécurisation de certains axes routiers ont été accueillies avec enthousiasme par les Colombiens.

Les FARC, s'étant vu retirer l'avant age de la zone démilitarisée dont ils bénéficiaient depuis près de quatre ans, ont lancé des attaq ues tous azimuts.

Leur évolution vers le terrorisme urbain a semblé être une réponse à la logique mil itaire du gouvernement et à sa volonté d'engager la population civile au sein du conflit.

L'attentat perpétr é le 7 février 2003 à Bogota contre un club social et d'affaires des quartiers résidentiels, qui a fait plus de 30 morts et 150 blessés, en serait une illustration supplémentaire si la responsabilité des guérillas était prouvée.

Au niveau international, le président colombien a su pleinement jouer du discours antiterroriste régnant depuis le «11 septembre» et se présenter comme un allié inco nditionnel des États-Unis.

Les chances de renouer un dialogue avec les guérillas semblaient très éloigné es et les exigences des deux côtés extrêmement élevées.

Alors que les précédents gouvernements colombiens n'avaient nég ocié officiellement qu'avec les guérillas, le président Uribe a maintenu la situation de rupture avec ces derniè res et entamé un dialogue avec les groupes paramilitaires à compter de décembre 2002.

L'opération a paru rapidement des plus délicates, certains secteurs s'écartant du processus dès les premiers mois.

A lors que le gouvernement avait engagé son image, la fragmentation entre les différents groupes risquait d'a ugmenter et la situation de devenir incontrôlable.

Courant 2003, le président disposait encore d'un fort appui de l'opin ion publique, mais les mois de gloire étaient passés et la situation risquait de se renverser s'il n'obt enait pas de résultats plus évidents dans la guerre contre les guérillas.

Face au soutien de la majorité, certa ins secteurs de la société civile comme les organisations de défense des droits de l'homme, les organisations pou r la paix, les mouvements politiques indépendants, certains membres de la communauté internationale ont vu avec préoccupation le discours de la guerre l'emporter.

La situation des droits de l'homme a continué d'être alarmante.

Le conflit provoque la mort de plus de 4 000 civils par an, deux millions de dép lacés internes ; près de 3 000 Colombiens subissent chaque année le même sort que la candidate pr ésidentielle Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002.

Les FARC ont préféré à plu sieurs reprises tuer leurs otages plutôt que d'accepter leur libération.

Le 5 mai 2003, ils assassinaient l'ex-min istre de la Défense, Gilberto Echeverri, le gouverneur d'Antioquia, Guillermo Gaviaria, ainsi que huit membres de s forces armées.

Au niveau économique, le soutien du FMI a permis d'éviter une cris e majeure.

Dans un contexte latino- américain et international peu favorable et après une fin d'anné e 2001 et un début 2002 médiocres, l'économie a même donné des signes de reprise.

La croissance en 2002 s'est finalement établie à 1,6 %, tirée essentiellement par une hausse de la demande interne, et la Col ombie a bénéficié d'une inflation maîtrisée (6,3 % en 2002).

Cependant, la situation restait fragi le ; le pays souffrait toujours d'une demande privée anémiée, avec un taux de chômage de 16 % et u n fort sous-emploi.

En outre, les réformes «orthodoxes» du président Uribe risquaient d'enraye r la reprise.

L'une des priorités du gouvernement allait être de contribuer à consolider l'union douani ère dans le cadre de la Communauté. »

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