Colombie: 1984-1985
Publié le 13/09/2020
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La Colombie est dans une situation paradoxale: avec un bilan économiq
ue relativement moins
défavorable que celui des pays voisins, alors que son président dé
mocrate, Belisario Betancur, a réussi à
négocier une trêve avec les principales organisations de guéril
la, la situation politico-militaire, au début de
1985, restait extrêmement instable.
Cela tient d'une part au fait que
les secteurs conservateurs, civils et
militaires, se refusaient à toute réforme et d'autre part à ce
que le pouvoir économique est détenu par la
mafia de la drogue, facteur de déstabilisation.
En 1984, le taux d'inflation n'a été que de 18% et si la dette ext
érieure s'est élevée à 11 milliards de
dollars, la part d'endettement à court terme est restée relativeme
nt faible et a permis à la Colombie
d'honorer ponctuellement ses engagements sans avoir à passer des acco
rds avec le Fonds monétaire
international.
D'autre part les perspectives à moyen terme paraissaie
nt prometteuses dans la mesure où
la recherche pétrolière a révélé en 1984 d'importantes ré
serves à la frontière vénézuélienne et où les
gigantesques gisements de charbon de Cerrejon-Norte devraient permettre
des exportations à partir de
1986.
Les mains relativement libres sur le front économique, le gouvernemen
t a signé en mars 1984 une trêve
avec les Forces armées révolutionnaires (FARC), proches du Parti
communiste, puis en août avec l'Armée
populaire de libération (EPL), maoïste, une fraction du Mouvemen
t d'autodéfense ouvrière (ADO), et
surtout avec le Mouvement du 19 avril (M-19), nationaliste révoluti
onnaire.
L'enjeu de la trêve était la
transformation des organisations de guérilla en partis politiques lé
gaux.
Mais celles-ci ont exigé en
échange la réalisation d'un certain nombre de réformes démoc
ratiques et sociales, en particulier la
réforme agraire, que l'opposition formée par le Parti libéral,
majoritaire au parlement, n'était guère
pressée de voter.
Autre point de friction: le problème des armes q
ue les guérilleros refusaient de déposer
en échange d'un pardon.
De graves affrontements ont même eu lieu e
n décembre 1984 dans la région du
Cauca entre le M-19 et l'armée.
D'autre part, certaines organisations
comme l'Armée de libération
nationale (castro-guévariste) et des secteurs de l'ADO et des FARC
ont refusé de signer la trêve.
Enfin, le président Betancur ayant déclaré la guerre à la Ma
fia, à la suite de l'assassinat de son ministre
de l'Intérieur en avril 1984, et extradé des trafiquants aux Ét
ats-Unis, la Mafia a menacé de représailles
les ressortissants américains.
Fin janvier 1985, deux mille trois cen
ts d'entre eux, parmi lesquels dix-sept
diplomates, ont quitté le pays.
Certains secteurs de la guérilla,
se finançant grâce aux bénéfices de la
drogue, ont appuyé cette campagne "anti-impérialiste" de la Mafia,
sans prendre en compte le fait que les
bénéfices de cette dernière alimentent l'inflation et corrompen
t la société tout entière..
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