Databac

collage (art)1PRÉSENTATIONcollage (art), technique artistique consistant à agencer et coller sur un support donné (toile peinte ou non, papier, etc.

Publié le 18/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : collage (art)1PRÉSENTATIONcollage (art), technique artistique consistant à agencer et coller sur un support donné (toile peinte ou non, papier, etc. Ce document contient 1100 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Beaux-arts.

« 1 / 2 collage (art) 1 PRÉSENTATION collage (art) , technique artistique consistant à agencer et coller sur un support donné (toile peinte ou non, papier, etc.) des matériaux ou objets divers (bois, carton, papier journal, photographies, etc.). 2 CUBISME ET COLLAGE La technique du collage, déjà employée au cours de l’histoire, notamment dans l’art populaire, devient l’instrument d’une toute nouvelle conception de la représentation picturale grâce aux recherches menées dès 1912 par les peintres cubistes. Parvenus à un niveau d’abstraction très poussé, Pablo Picasso et Georges Braque souhaitent renouer avec une dimension plus réaliste par l’insertion dans leurs toiles d’éléments directement empruntés à la vie quotidienne (papier peint, papier journal, cartes à jouer, etc.).

L’invention du « papier collé » par Georges Braque, mais aussi l’utilisation de matériaux étrangers à la peinture et au dessin par Pablo Picasso, marquent ainsi une rupture avec la tradition picturale.

En témoignent la réalisation du tout premier collage, la Nature morte à la chaise cannée de Pablo Picasso (1912, musée Picasso, Paris), qui intègre à la peinture un morceau de toile cirée imitant le cannage d’une chaise, ainsi que les nombreux travaux de Georges Braque, parmi lesquels Compotier et verre (1912, collection particulière).

Dans cette œuvre, l’objet n’est plus reproduit par l’illusion de la peinture — imitation du réel ou trompe-l’œil —, mais remplacé par son modèle même.

Ce procédé fait perdre à la peinture le caractère supérieur accordé au talent du peintre, tandis que les rapports entre illusion et réalité se jouant à l’intérieur des œuvres se trouvent ébranlés. Ces réalisations inspirent Henri Laurens, notamment pour sa sculpture Tête de femme (1918, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne, Paris) et Juan Gris, qui utilise dans sa toile le Lavabo (1912, collection particulière) de véritables fragments de miroirs.

Par ce geste, le peintre accentue l’impression de réalisme tout en mettant en évidence les limites chromatiques de la peinture ; il importe dans sa toile un objet que la couleur ne peut pas représenter.

Ces avancées majeures développées par les peintres cubistes comptent parmi les plus importantes révolutions plastiques du XXe siècle. 3 DIFFUSION DU COLLAGE La démarche initiée par les artistes cubistes trouve rapidement un écho favorable auprès des futuristes italiens.

Soucieux de traduire la vitesse et le mouvement par la simultanéité de la perception, les futuristes utilisent à leur tour ce procédé pour réaliser de nombreux collages (Carlo Carrà, les Bruits du café nocturne, 1914 ; Giacomo Balla, la Guerre, 1916, collection particulière).

Ils développent également la technique de l’assemblage, dérivée du collage, qui permet la mise en relation d’objets dans une optique tridimensionnelle, à l’image du « complexe plastico-moto-bruitiste » présent dans certaines œuvres de Fortunato Depero. Les membres du mouvement Dada s’emparent eux aussi du collage qui, par sa prise de distance vis-à-vis des méthodes de représentation traditionnelles, par le renouvellement du geste artistique dont il est le vecteur, convient à leur démarche anticonformiste.

Jean Arp et Sophie Taueber, qui s’intéressent à partir de 1916 à l’utilisation du hasard dans leur travaux, procèdent à un tirage au sort de morceaux de papiers qu’ils assemblent au hasard sur une surface donnée (Jean Arp, Selon les lois du hasard, 1916, Kunstmuseum, Bâle).

À Hanovre, Kurt Schwitters, poussé par la pénurie provoquée par la guerre, collecte des matériaux de rebut et se consacre exclusivement à la réalisation d’assemblages d’objets et de collage de papiers « trouvés » ( Mz 231 Miss Blanche, 1923, collection Werner Schmalenbach, Düsseldorf). 4 LE PHOTOMONTAGE Les artistes du groupe Dada de Berlin utilisent le collage pour donner naissance aux premières formes de photomontage.

Dans une recherche d’expressivité maximale, ils agencent sur des supports photographies, textes, illustrations ou mots isolés découpés dans la presse.

Ces montages sont des compositions complexes porteuses de messages politiques virulents et bâties selon des perspectives et des modes de lecture multiples.

Les photomontages dadaïstes témoignent d’une grande liberté créatrice mettant en jeu des éléments de nature très variée : portraits photographiques, plans, cartes routières, éléments typographiques, etc.

(Raoul Hausmann, ABCD, 1923, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne, Paris ; John Heartfield, Après dix ans, pères et fils, 1924).

La technique du photomontage est également exploitée par les artistes constructivistes russes Aleksandr Rodtchenko ( la Crise, 1923) et El Lissitzky ( The Constructor, 1924), notamment pour réaliser des affiches à l’esthétique novatrice.

Herbert Bayer, issu du Bauhaus et reconnu pour ses recherches typographiques, s’illustre également dans cet art ( le Citadin solitaire, 1932). 5 MAX ERNST En plein essor du mouvement Dada, Max Ernst expérimente le collage durant ses années de participation au groupe ( Dada-Degas, 1920, Neue Staatsgalerie, Munich).

Il travaille en collaboration avec Jean Arp, avec lequel il réalise des collages dits FaTaGaGa (Fabrication de Tableaux Garantis Gazométriques — collages élaborés à partir de catalogues d’achat par correspondance —, 1920, Galerie Brusberg, Hanovre).

Tandis que certains artistes gardent dans leurs collages les traces témoignant de leur intervention technique, Max Ernst vise à les effacer par un nouveau travail à partir de l’objet produit (photographie, agrandissement).

Son approche mène le spectateur dans un univers onirique aux accents parfois dérangeants, marqué par la poésie et, parfois, le sens de l’absurde.

Par la suite, il continue ses travaux au sein du groupe des surréalistes avec notamment la création d’un roman-collage, la Femme 100 têtes (1929, Bibliothèque nationale, Paris). Parmi les moyens qui leur permettent d’explorer l’inconscient, écrivains et peintres surréalistes (Philippe Soupault, Louis Aragon, Jacques Prévert, Francis Picabia, Joan Miró, etc.) choisissent de faire usage du collage qui, selon André Breton dans le Surréalisme et la Peinture (1928) : « […] a pour fonction de démystifier et de révéler une vérité cachée sous les apparences […] ». 6 LE COLLAGE DEPUIS 1940 Les années 1940 sont marquées par les réalisations de gouaches découpées d’Henri Matisse.

Le peintre enduit du papier de gouache qu’il découpe puis colle en motifs dans ses œuvres ( la Tristesse du roi, 1953, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne, Paris).

Robert Motherwell utilise pour sa part la technique du collage à partir de 1943, pour faire usage par la suite de papier déchiré ( En blanc avec quatre coins, 1964).

À partir de 1953, Robert Rauschenberg, fortement influencé par les boîtes tridimensionnelles de Joseph Cornell, met au point les « Combine Paintings », une série d’œuvres dans lesquelles sont mêlés peinture et objets de toutes sortes.

Dans les années 1960, certains artistes du pop art (James Rosenquist, Tom 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles