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COLÈRE

Publié le 05/12/2021

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Réaction émotive violente à des contrariétés. Le système nerveux

peut mobiliser soudain toutes les forces agressives du

sujet, dans le but plus ou moins inconscient d'effrayer l'auteur

de la contrariété et de le faire céder. Ainsi la colère s'accompagne

de manifestations physiques impressionnantes. Toutes les

glandes à sécrétion favorisant l'activité sont mises à contribution.

Les muscles se nouent, le visage se contracte, un besoin irrésistible

de frapper, de briser, de pousser des cris violents s'empare

du sujet. Mais, arrivée à son paroxysme, la colère peut se

retourner contre lui. Au lieu de faire céder l'adversaire, il peut

s'effondrer dans une crise de nerfs ou une syncope. La colère

s'accompagne aussi souvent de perte momentanée de la conscience.

Ultérieurement, le sujet ne se souvient plus de ce qui

s'est passé. C'est une manifestation primaire, peu différenciée,

du cerveau.

Chez l'animal, on a pu démontrer qu'une colère sans frein

correspondait à une paralysie du contrôle généralement exercé

par les parties supérieures du cerveau, libérant les étages inférieurs

dont les réactions sont peu nuancées. La colère est une

manifestation dépendant de l'hypothalamus. Voir à ce sujet les

mots : affectivité, cerveau et l'article : Le cerveau.

Chez l'enfant, elle représente d'abord la seule façon d'exprimer

son insatisfaction. Mais elle risque de devenir assez vite un

moyen de chantage auprès des parents. Il faut, en restant

ferme, enseigner à l'enfant à ne pas s'y livrer·trop souvent.

Chez l'adulte, elle est en général un signe de faiblesse

caractérielle. Incapable de surmonter une frustration, de réagir

d'une façon adéquate, le sujet tente ainsi d'affirmer sa personnalité

d'une façon détournée ; il croit pouvoir modifier magiquement

ce qu' il ne peut modifier réellement.

On peut apprendre à maîtriser les manifestations immédiates

de la colère. Celle-ci est alors parfois retardée ou dérivée :

le tyran domestique se venge sur sa famille, une fois rentré

chez lui, des affronts subis hors de son foyer.

Il existe une prédisposition constitutionnelle à la colère : un

tempérament émotif, impulsif, irritable favorise les explosions

émotionnelles ; un tempérament inhibé les rend plus rares et

moins vives. Dans certaines maladies mentales, par exemple le

délire dû à l'alcoolisme chronique, ou la manie, la colère peut

atteindre une violence inouïe et devenir dangereuse, car le sujet

est incapable de la maîtriser. Chez l'épileptique, elle peut

survenir sans raison apparente et ne laisser aucun souvenir.

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