Coitus interruptus / Coït interrompu

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Coitus interruptus Coït interrompu Cette expression latine est fréquemment employée de nos jours, y com­ pris et surtout sous sa f 011,1e latine : son origine n'est pas classique et elle désigne une méthode de contraception brutale et rudimentaire, qui consiste à interrompre l'acte sexuel avant l'éjaculation.

Cette pratique est autorisée par l'Islam, mais violemment condamnée par la tradition judaïque et souvent par la tradition chrétienne -ce refus s'expliquant en partie par l'histoire d'Onan ( Genèse, 38, 9 sq.), qui aurait été contraint par son père de procréer avec la veuve de son frère -pour res-­ pecter une loi judaïque qui prescrivait de donner une descendance post mortem au défunt lorsqu'un de ces frères étaient encore en vie; Onan fit semblant d'obéir à son père, mais il répandit son spt1111e sur le sol, geste qui provoqua la colère divine et lui coûta la vie.

Les a priori défa­ vorables du christianisme vis-à-vis d'une telle pratique ont été renfor- cés par les préceptes de saint Augustin qui fàisait de la descendance l"un des trois fondements positifs du mariage; l'église catholique condamna d'ailleurs sans appel le coitus interroptus (cf.

l'Encyclique (,asi Connubii de Pie XI en 1930 et l'Encyclique Humanae vitae de Paul VI en 1968), alors que l'Eglise orthodoxe laisse les conjoints libres d'en décider.

Mais cette expression est souvent utilisée dans un sens métaphorique, pour désigner simplement l'inachèvement plus ou moins brutal d'une entreprise (citons une anecdote célèbre à ce propos: le parlementaire britannique Willie Hamilton aurait reproché au pre­ mier ministre Harlod Wilson son incapacité à prendre une décision concernant l'entrée de l'Angleterre dans le Marché Commun Européen en comparant son indécision à une sorte de coitus interruptus).. »