COHEN, Albert(16 août 1895-17 octobre 1981)EcrivainL'image d'Albert Cohen que retient le monde est celle d'un homme âgéau crâne lisse, vivant cloîtré à Genève, le monocle à l'oeil, le chapeletd'ambre aux doigts, le regard noir, vif et direct.
Publié le 23/05/2020
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COHEN, Albert
(16 août 1895-17 octobre 1981)
Ecrivain
L’image d’Albert Cohen que retient le monde est celle d’un homme âgé
au crâne lisse, vivant cloîtré à Genève, le monocle à l’ œ il, le chapelet
d’ambre aux doigts, le regard noir, vif et direct.
Cette image de la fin de
sa vie ne rend pas justice à cette personnalité si extraordinaire et
séduisante.
Dans son existence se marient l’Orient et l’Occident.
Il est né à Corfou en 1985, au sein d’une famille juive de vieille
aristocratie séfarade.
Ses parents émigrent à Marseille vers 1900 ; son
père est un homme effacé et discret, en revanche sa mère est la
personnalité forte qui marque sa vie.
Dans le Livre de ma mère, il évoque
celle-ci, et son enfance au cours de laquelle il découvre à dix ans, à
l’occasion d’une dispute entre enfants, l’antisémitisme.
Il a fait ses
études secondaire au lycée Thiers à Marseille — où il se lie d’amitié
avec Marcel Pagnol — puis aborde le droit à Genève et prend
rapidement la nationalité suisse.
Diplômé, jeune avocat brillant,
séduisant et même don Juan, Albert Cohen commence assez rapidement
une carrière de fonctionnaire international et de diplomate qu’il consacre
à la défense des Juifs et aux débuts du sionisme.
Lorsqu’éclate la
Seconde Guerre mondiale, il pense d’abord prendre les armes avec une
Légion juive dont il tente la création puis finalement rejoint la France
Libre à Londres.
Après la guerre, de retour à Genève, il se consacre à
l’écriture.
Son génie romanesque est toutefois reconnu assez tard : l’épopée des
Valeureux est l’ œ uvre de sa vie, celle dont l’écriture a occupé l’essentiel
de son temps.
Il y a dans ces livres une part autobiographique très forte
mais aussi un ton et un style très particuliers, proches des récits transmis
oralement (notons au passage qu’il dictait ses manuscrits).
Son livre le plus célèbre, Belle du Seigneu r (1968) a reçu le prix de
l’Académie à laquelle il aurait aimé être élu. Le Livre de ma mère est son
autre immense succès.
Citons encore Mangeclous (1938) , Solal (1939),
Ô vous, frères humains (1971) et Carnets (1978)..
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