CNPF
Publié le 16/05/2020
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«
1 / 2 30 septembre 1964 Série N• 12 Fiche N• 135
CNPF
1.
La Confédération générale du patronat français (CGPF), dissoute en 1940, était un
organisme dont l'impottance et le rôle n'étaient en rien comparables à celui de l'actuel
Conseil national du patronat français (CNPF) *, dont les statuts ont été approuvés le 12 juin 1946.
Le CNPF a été constitué alors pour contrecarrer une décision du gouver nement par laquelle une Commission de représentation nationale était, d'autorité,
substituée à la défunte Confédération.
2.
Aucune entreprise ne peut être directement membre du CNPF.
Seules des associations peuvent y adhérer.
Il a une double structure, verticale (syndicats primaires, fédérations nationales, confédé rations et unions ont 350 sièges à l'Assemblée générale) et horizontale (associations régionales
interprofessionnelles et leurs fédérations, ainsi que la Confédération générale des petites et
moyennes entreprises, ont 150 sièges).
Les 500 membres de l'Assemblée générale désignent un
comité dirActeur de 131 membres qui élit un bureau de 29 membres.
3.
Le CNPF groupe ainsi toutes les entreprises de l'industrie, du commerce et des
services (banques, assurances, transports, etc.).
Seuls les professions libérales et les
agriculteurs n'en font pas partie.
Environ 900 000 entreprises employant plus de
7 millions de salariés sont représentées au CNPF.
De nombreuses commissions spé cialisées réparties en trois commissions principales (sociale, économique générale et relations économiques internationales) préparent prises de position et décisions.
Cependant le rôle du président,
M.
Georges Villiers, constamment réélu depuis 1946, reste de tout premier plan.
Son attachement aux principes de la libre entreprise
marque fortement la politique générale du CNPF.
4.
Le CNPF coordonne et transcende les buts et l'action des organisations profes sionnelles.
Il procède à une confrontation de leurs intérêts souvent divergents
(puisque deux entreprises de la même branche d'activité sont concurrentes) et opère
leur synthèse.
C'est l'Interlocuteur souhaité par le gouvernement qui se trouvait aupa ravant, en ce qui concerne le patronat, en face d'un organisme représentant en fait
quelques puissants syndicats dont le très célèbre Comité des Forges.
5.
Le choix du terme Conseil (au lieu de Confédération) marque souci, prudence et
ambition.
Le CNPF ne veut pas apparaitre comme un organe de combat.
Sa règle est
de " demeurer à l'écart des polémiques ».
Il compte sur son influence morale.
Son rôle se borne, dit-il, à dénoncer une politique qui lui paraît contraire à l'intérêt général
et à indiquer les voles qui lui paraissent salutaires.
Il est toujours consulté (et
souvent écouté) par le gouvernement; et les options actuelles en matière économique
et sociale sont assez conformes à ses vœux.
6.
Pourtant la politique générale du CNPF est vigoureusement contestée par une
tendance moins conservatrice, plus dynamique qui s'affirme avec éclat au Centre des
jeunes patrons, lequel reproche à ses aînés un caractère trop timoré.
Par exemple,
les Jeunes patrons, partisans de l'expansion, supportent impatiemment le plan de
stabilisation.
• CNPF, 31, avenue Pierre-1"-de-Serble, Paris (XVI•).
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