Clipeum post vulnera sumo

« Clipeum post vulnera sumo Je prends mon bouclier après avoir été blessé Cette expression, attestée par Ovide (Tristia, 1.

3.

35), fustige l'impru­ dent qui va au devant du danger sans avoir pris les précautions les plus élementaires et qui sera donc le premier à faire les frais de sa propre imprudence; le même concept est exprimé par Sénèque (cf.

Thyeste, 487 : Serom est cavendi tempus in mediis malis, ►).

Le français possède encore des expressions similaires, notamment : // est trop tard de fer­ mer l'écurie quand le cheval s'est sauvé et Plus Je temps de fermer l'écurie quand le cheval en est sorti, qui possèdent des équivalents res­ pectifs dans toutes les langues européennes ( cf.

Arthaber 1312 ; Mota 65 ; Lacerda-Abreu 114 ; pour les variantes en dialectes italiens, cf.

Schwamenthal-Straniero 3654).

De nombreuses sentences médié­ vales utilisent ce même genre d'images (cf.

par exemple Walther 12656 : lnterdum stabulum reparatur post grave damnum, >; 25053 : Quid iuvat amisso claudere saepta grege? > ; 28111, 1 : Sero paras stabulum taurom iam Jure trahente; , ainsi que les variantes 2812a; 20479a; 26253 ; 28106 ; 28116 ; 28121) : mais il serait erroné de voir un antécédent de notre locution dans ce passage de Juvénal ( 13, 126-131 : Taceo ...

quando quidem accepto c/audenda est ianua damno: > ), car le poète veut seulement indiquer que le repli sur soi est chose naturelle lorsqu'on a dû payer le prix de ses propres e11eurs.. »