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Clemenceau Georges

Publié le 29/08/2020

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CLEMENCEAU (GEORGES) Homme politique français né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) en 1841, mort à Paris en 1929. Plusieurs fois député, président du Conseil, ministre de l’intérieur, chef des radicaux d’extrême gauche, son rôle dans l’opposition et sa ténacité lui valurent le surnom de « Tigre ». Compromis dans le scandale financier de Panama (1891), il retrouva sa popularité pendant le procès intenté au capitaine Dreyfus dont il prit la défense (1898). Partisan, avec les socialistes, de la séparation de l’Église et de l’État, il provoqua leur colère en réprimant la grève des mineurs du Pas-de-Calais. Mais c’est la Première Guerre mondiale qui permit à cet homme de 76 ans de donner la mesure de ses capacités. Appelé à la tête du gouvernement par Poincaré en 1917, il sut redonner confiance à la nation et faire taire l’esprit défaitiste qui la gagnait. Il obtint des Alliés que le commandement militaire fût remis à Foch. Après la guerre, il fut un des principaux artisans du traité de Versailles (1919). En 1920, il échoua à la présidence de la République et quitta la scène politique.  

« Clemenceau Georges Homme d'Etat français * 28.9.1841, Mouilleron-en-Pareds, Vendée + 24.11.1929, Paris Influencé par le socialiste Louis Blanqui (*1815, + 1881), il est emprisonné à plusieurs reprises sous le Second Empire pour agitation républicaine et anticléricale.

Maire du XVIIIe arrondissement de Paris pendant la Commune, il débute véritablement sa carrière politique en 1871 comme député à l'Assemblée nationale.

En 1876, il prend la tête de la gauche radicale, lutte pour l'amnestie des communards emprisonnés après la répression de la Commune de Paris en 1871, et milite en faveur du droit de grève.

Résolument hostile à la politique coloniale française, il provoque la chute du cabinet Jules Ferry en 1885.

Son éloquence et sa verve autoritaire lui valent très vite le surnom de "Tigre".

Impliqué en 1893 dans l'affaire de Panama, il n'est pas réélu à l'Assemblée Nationale.

L'Affaire Dreyfus lui permet de revenir sur le devant de la scène politique : ardent dreyfusard, il plaide pour la révision du procès et publie dans son journal "l'Aurore" la lettre "J'accuse" d'Emile Zola (1898). Ministre de l'Intérieur en 1906, puis président du Conseil jusqu'en 1909, il met en oeuvre la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat (votée en 1905).

Il crée également un ministère du Travail et introduit l'impôt sur le revenu, mais ne parvient pas à éviter les contestations sociales.

Les grèves et les émeutes qui éclatent dans le Midi sont durement réprimées par Clemenceau, qui rompt alors avec les socialistes et une partie des radicaux.

En 1917, Poincaré le nomme à la présidence du Conseil (jusqu'en 1920).

Jusqu'à la fin de la guerre, il incarne le combat acharné contre l'Allemagne en affirmant la priorité du pouvoir politique sur le pouvoir militaire.

Il lutte contre le défaitisme (procès Caillaux) et soutient Foch, à qui il confie le commandement des troupes alliées. Père du traité de Versailles, Clemenceau oppose aussi les intérêts de la France aux idéaux humanistes du président américain Woodrow Wilson, considérant que l'Allemagne doit payer à tout prix.

Critiqué pour ses concessions jugées trop importantes, il est battu aux élections présidentielles de 1920.

Celui qu'on surnomme "le Père la Victoire" se retire de la vie politique après avoir été élu à l'Académie Française en 1918.. »

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