Claude ROY, Défense de la littérature (1968)

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« 3. Discusssion (10 points): que pensez-vous de cette affirmation de Claude Roy: «Il n'est pas déconseillé à un écrivain [...] de se sentir partie liée avec tous les hommes.» Il se veut « mage », c'est-à-dire porte-parole et truchement de ceux qui ne savent traduire leur âme. Comme le précise Camus, un siècle après, il s'agit de parler pour « tous ceux qui [...] souffrent [...] quelles que soient les grandeurs passées ou futures des États ou des partis qui les oppriment». Il faut donc, dans un amour profond de l'humanité, se battre contre tout ce qui cause douleur, pour toutes les grandes aspirations humaines : justice, liberté, bônheur. Ainsi les philosophes du XVIIIe siècle ont-ils été sans cesse sur la brèche tant pour lutter contre les préjugés, l'autorité, la censure, l'intolérance, l'injustice que pour « éclairer » (siècle des Lumières), « cultiver [le] jardin» de l'homme (Voltaire), définir «l'esprit des lois » (Montesquieu), concevoir un « contrat social » juste et équilibré (Rousseau). ...»