Claude Bernard

« Claude Bernard (1813 - 1878) Après des débuts qui ne le destinaient pas du tout à la recherche scientifique, Claude Bernard posa les bases dunescience dont il est aujourd'hui considéré comme le père : la physiologie expérimentale, qui permit de faire un pasimmense dans la connaissance des mécanismes de la maladie. Des débuts difficiles. Originaire d'un milieu modeste, Claude Bernard fit ses études avec peine, d'abord avec le curé de son village, dans leBeaujolais, puis chez les jésuites de Ville-franche et au collège de Thoissey, d'où il sortit sans diplôme.

Parnécessité, il travailla pendant trois ans comme aide-pharmacien dans la banlieue de Lyon, puis il se rendit à Parispour y entamer des études...

littéraires.

Il aboutit cependant à l'Ecole de Médecine.

Reçu comme externe en 1837puis comme interne deux ans plus tard, il devint vite le préparateur et l'assistant du professeur Magendie, déjàcélèbre pour ses travaux en physiologie.

Claude Bernard obtint son doctorat en 1843, mais comme il rata sonagrégation et qu'il ne put par conséquent se consacrer à l'enseignement, il décida de faire de la recherche.

On ditqu'un mariage de raison, qui assainit sa situation financière, l'aida grandement à choisir cette voie.

En 1847 déjà, ilfut admis au Collège de France, où il remplaça Magendie à partir de 1855.

Il occupa également une deuxième chaire,celle de physiologie générale qui avait été créée pour lui à la Sorbonne.

Il fut enfin nommé à l'Académie desSciences et l'Académie française en 1868, pour la qualité littéraire de ses textes. De la recherche à la méthode. Les principes de la physiologie expérimentale sont exposés par Claude Bernard dans ses Leçons ( 1855-1879), maissurtout dans son Introduction à l'Etude de la Médecine expérimentale.

Il faut savoir que, pour la première fois, unmédecin se consacrait entièrement à l'expérimentation, dont il allait même dégager une méthode.

Claude Bernarddémontre en effet qu'il n'y a pas de connaissance sans expérimentation et que ce sont les résultats pratiques quidoivent réfuter ou confirmer la théorie.

Il est fidèle en cela aux principes du positivisme, estimant par ailleurs quel'homme de science doit rechercher le "comment" et non le "pourquoi", qui lui est inaccessible.

Cette vérité nousparaît aujourd'hui évidente, mais elle ne l'était pas au milieu du XIXe siècle, la science ayant alors à vaincre encorede nombreux préjugés. Citation "La médecine est destinée à sortir peu à peu de l'empirisme, et elle en sortira, de même que toutes les autressciences, par la méthode expérimentale.

Cette conviction profonde soutient et dirige ma vie scientifique."Claude Bernard. »