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Claude-Adrien Helvétius1715-1771De famille d'origine allemande, il naquit à Paris où il mourut, devint fermier général en1738.

Publié le 22/05/2020

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« Claude-Adrien Helvétius 1715-1771 De famille d'origine allemande, il naquit à Paris où il mourut, devint fermier général en 1738.

Déchargé de tout souci matériel il se livre à son goût pour la philosophie, éveillé, semble-t-il, par la lecture du Traité de l'entendement humain de Locke.

Il se refuse à une spéculation métaphysique (l'origine de la sensibilité, Dieu, l'âme), pour s'attacher à l'homme tel qu'il est, dans l'ordre social comme dans l'ordre moral.

Son premier livre, De l'Esprit , paru en 1758, est condamné et brûlé ; son deuxième livre, De l'Homme , paru en 1772, prend nettement position contre Jean-Jacques Rousseau, dont l' Emile avait paru en 1762.

Il n'abandonne pas la thèse matérialiste, élaborée au même moment par Holbach.

Il applique les principes matérialistes, utilisés par Holbach dans les domaines moraux et sociaux, aux problèmes plus strictement intellectuels.

Tout provient dans l'esprit de la sensibilité : unique point de départ, à partir duquel le plaisir et la douleur, puis leur recherche qui se transforme en intérêt, constituent ce qu'on appelle l'esprit, divers et sans qualité intrinsèque.

L'intérêt personnel a tout avantage à s'insérer dans l'ensemble des intérêts de tous et l'universalisme, nostalgie des humanistes, ne peut être que celui d'une éducation qui façonne les esprits de telle sorte que les passions et les intérêts s'accordent.

Si chaque société offre l'éducation qu'elle mérite, l'inverse, pour Helvétius, est également vrai : monde fermé, dans lequel l'action est strictement égale à la réaction, le monde d'Helvétius est révolutionnaire, sans révolution possible passionné sans passion vraie, ingénieux sans invention.. »

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