Clara Schumann-Wieck1819-1896Silhouette quelque peu effacée par l'éclat du génie de son mari, ce fut pourtant uneadmirable, forte et noble, fière et passionnée que Clara Schumann, celle dontRoland-Manuel déclare qu'elle fut " la plus grande pianiste des temps modernes ".
Publié le 23/05/2020
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Clara Schumann-Wieck
1819-1896
Silhouette quelque peu effacée par l'éclat du génie de son mari, ce fut pourtant une
admirable, forte et noble, fière et passionnée que Clara Schumann, celle dont
Roland-Manuel déclare qu'elle fut “ la plus grande pianiste des temps modernes ”.
Enfant
prodige, artiste consommée, compagne éprouvée, mère douloureuse et parfaite, telle fut
Clara dans son exceptionnel destin de femme dont toute la vie se déroula sous le signe du
sacrifice, de la tendresse et du courage.
Née en 1819 à Leipzig, Clara Wieck fut, dès sa tendre enfance, dirigée vers le piano par son
père, professeur émérite.
A 5 ans, elle commença à travailler.
Mais à cette époque, son père
divorça et Clara connut la tristesse des enfants sevrés de l'amour maternel.
“ Ce fut la
première dissonance de ma vie ”, écrivit-elle plus tard dans son journal.
A 9 ans, elle fit ses
débuts de virtuose.
Ce fut à ce moment qu'en 1829 Schumann arriva à Leipzig.
Il y prit des
leçons de Wieck et, selon l'habitude allemande, logea chez son professeur.
A cette époque,
Clara était déjà une charmante petite fille aux grands yeux profonds et aux boucles brunes.
Sa célébrité précoce n'avait en rien altéré sa simplicité et son enjouement naturels, et
Robert lui voua d'abord une admiration d'artiste ; comme, de surcroît, il adorait les
enfants, ce fut bien vite entre eux une entente parfaite.
Pourtant, Clara partait souvent en
tournée avec son père, mais la deux jeunes gens s'écrivaient et, les années passant, Clara
s'aperçut que Robert tenait de plus en plus de place dans son c œ ur.
Le père, commençant à
voir d'un mauvais œ il l'intimité croissante de Robert et de sa fille, emmena une fois de plus
sa fille en longue tournée, cependant que Schumann, inconscient de ses propres sentiments
et de ceux de Clara, se fiançait avec une élève de Wieck : Ernestine de Fricken.
Mais, au
bout de quelque temps, le jeune homme comprit sa méprise et, d'un commun accord, la
rupture fut décidée.
Quand il se retrouva en face de Clara, le bonheur de la revoir l'éclaira
sur ses propres sentiments et, la vie reprise en commun, les jeunes gens, sûrs de leur
amour, se promirent solennellement l'un à l'autre.
Mais ils avaient compté sans l'hostilité haineuse du père Wieck.
Pendant quatre ans, ce
furent, de la part de ce dernier, des alternatives d'indulgence et d'opposition absolument
affolantes.
Séparations, furtives entrevues, correspondances secrètes, voilà ce dont furent
tissées leurs fiançailles.
A la fin, en 1839, ils prirent la décision de se marier aussitôt la
majorité de Clara et, malgré l'effroyable campagne de calomnies que ce père indigne
entreprit pour ruiner la carrière de sa fille, le tribunal auquel ils s'étaient adressés leur
donna gain de cause et le mariage se fit enfin, le 12 septembre, dans une église de
campagne, avec la bénédiction de la mère de Clara que celle-ci avait retrouvée à Berlin.
Ces longues fiançailles avaient cependant été fécondes pour Schumann, car c'est à cette
période de souffrance que l'on doit, inspirées par la bien-aimée si longuement désirée, des
œ uvres telles que les Études symphoniques , les Kreisleriana , la Fantaisie , le Carnaval de Vienne
et les merveilleux cycles de lieder des Amours du Poète et de L’Amour et la Vie d'une Femme.
Les deux artistes commencent alors une vie commune toute de travail et de tendresse.
Le
Journal de leur foyer, ouvert dés le 13 septembre, porte en exergue : Labeur, Économie,
Fidélité ! Cependant, bien vite Clara connaît la nécessité de l'abnégation : obligations.
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