CJP
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 11 novembre 1964 Série N• 18 Fiche N• 209
CJP
1.
La création du Centre des jeunes patrons en 1938 apparaît comme une réponse
aux mouvements sociaux de 1936.
Dans le contexte politique du moment, l'attitude
du patronat français fut jugée inadéquate et anachronique par certains jeunes patrons
parmi lesquels Auguste Detœuf joua un rôle déterminant.
Dès cette époque, les fonda
teurs du
CJP envisageaient la naissance d'une époque où la notion de cc service » remplacerait celle.
de " profit ».
2.
Toutefois, ce n'est que depuis 1945, date à laquelle le mouvement prit position
en faveur des comités d'entreprise, que le CJP recommande des réformes que la
plupart de ses aînés du CNPF estiment dangereuses: développement de la « parti
cipation " (substitution de l'idée d'association à celle de lutte des classes), admission
des cadres dirigeants comme administrateurs («nous condamnons définitivement
certains modes de désignation, tels que le droit d'aînesse dans les entreprises fami
liales ou le droit du plus gros porteur de capital dans d'autres cas ...
»), modernisation
des méthodes patronales et organisation qui réponde aux exigences de l'époque.
3.
Ce " progressisme " des Jeunes patrons les oppose au CNPF sans que le CJP ait décidé de former un groupement syndical indépendant (20 Ofo de ses membres,
cependant, sont en faveur de cette scission).
..
Le CJP, déclarait lors du dernier
congrès le président sortant,
M.
José Bidegain, est un mouvement de formation et de
recherche.
Il cherche des solutions au problème patronal, mais il entend le faire à travers les structures existantes qu'il veut néanmoins faire évoluer.
Nous croyons
encore que nous pouvons réformer ces structures du dedans.
" Les ambitions du CJP appellent le scepticisme du CNPF ...
Vous êtes porteurs d'espoir, mais dans l'espoir se glisse toujours une part de mirage "• disait M.
Huvelin aux 1100 délégués du
congrès.
4.
Le CJP compte 4000 membres (de moins de 45 ans) répartis en 12 régions et 100 sections.
Chaque section comprend trois commissions intérieures (information,
formation et recherche, engagement) qui marquent les étapes graduelles de prépa
ration des membres
à leur rôle, car le.
CJP veut assurer une meilleure formation
économique et sociale de ses membres et les préparer à un engagement dans toutes
les instances où la responsabilité patronale est présente.
5.
Le CJP voudrait que le syndicalisme patronal coopérât activement au choix des
grandes options économiques dans le domaine national et dans les instances inter
nationales (Marché commun, Plan, Gatt...).
A la différence de leurs aînés, les Jeunes
patrons sont partisans d'une économie planifiée mais souple.
6.
Le CJP considère que des syndicats apolitiques doivent remplacer les « corps
intermédiaires » du passé dans une démocratie rajeunie, jouant ainsi un rôle essen
tiel.
Ils invitent donc les syndicats à leurs congrès.
Il convient de remarquer que la CGT n'y assiste pas.
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