civilisation.
Publié le 07/12/2021
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civilisation. n.f., ensemble des traits artistiques, techniques, socioculturels, politiques,
religieux et matériels qui caractérisent une société humaine. Le mot de civilisation apparut en
français au XVIIIe siècle, et fut adopté ensuite par les autres langues européennes. Il dérivait
du mot civil, lui-même emprunté au latin civilis (« qui concerne les citoyens ou l'État «), et
désignait l'ensemble des caractères communs aux sociétés évoluées, par opposition aux
sociétés rurales et non policées. Le mot introduisait donc un jugement de valeur, le « civilisé «
s'opposant au « primitif «. L'époque de l'apparition de la notion, celle du siècle des Lumières,
explique la signification exclusive que les Européens, alors au faîte de leur rayonnement
culturel et économique, lui attribuèrent. Ainsi le philosophe Friedrich Hegel écrivit-il à propos
de l'Afrique noire : « Ce continent n'est pas intéressant du point de vue de sa propre histoire,
mais par le fait que nous voyons l'homme dans un état de barbarie et de sauvagerie qui
l'empêche encore de faire partie intégrante de la civilisation « (la Raison dans l'histoire,
1822).
Culture et civilisation.
Cependant, certains courants de pensée, notamment allemands, tendirent rapidement à
affiner la notion et introduisirent l'idée de culture définie comme l'ensemble des
connaissances transmises à un groupe humain. La diversité des cultures ou des civilisations
(en français, on emploie l'un ou l'autre mot, indifféremment) fut donc progressivement
reconnue, donnant lieu à diverses tentatives de classifications. Celle de l'ethnologue
Edward B. Tylor, qu'il exposa dans la Civilisation primitive (1881), était fondée sur la
conception « technologique « d'une évolution linéaire de l'humanité. Elle proposait trois
stades : état sauvage, barbare et de civilisation, ultérieurement affinés et décomposés
chacun en trois étapes : ancienne, moyenne et récente. Une conception cyclique de
l'histoire des civilisations (chacune connaissant une période d'ascension suivie de sa
décadence), émise en 1918-1922 par l'Allemand Oswald Spengler, fut reprise par l'Anglais
Arnold J. Toynbee dans Étude de l'histoire (12 volumes, 1934-1961). Celui-ci établit
filiations et interférences entre les trente-huit civilisations qu'il dénombra.
Délimitation des civilisations.
Le terme de civilisation recouvre actuellement de multiples réalités qui peuvent être
historique, sociologique ou psychologique. Aussi, selon la fonction de la caractéristique
dominante choisie, parle-t-on par exemple de la civilisation industrielle, fondée sur le
développement du machinisme, ou de la civilisation chrétienne, ou encore de la civilisation
de l'image. L'historien distingue les civilisations préhistoriques, se définissant par des
critères exclusivement technologiques, des civilisations « historiques «, caractérisées par
l'écriture et le développement urbain, qui cumulent les critères technologiques et spatiaux.
En effet, seuls le paléolithique et le néolithique se caractérisèrent dans une certaine mesure
par la diffusion universelle de leurs innovations. Lorsque le rythme des innovations devint
plus rapide que celui de leur diffusion, des divergences entre les différents groupes humains
apparurent, et certains, marginalisés, s'immobilisèrent.
Les civilisations évolutives se développèrent dorénavant individuellement, d'abord dans
les vallées de l'Indus et du Nil, en Mésopotamie, en Crète et en Chine, dans le golfe du
Mexique et dans les Andes. Ces différents foyers s'étendirent progressivement jusqu'à la
limite de frontières naturelles ; l'exemple le plus net en est la civilisation indienne, qui s'est
trouvée circonscrite dans le subcontinent indien, limité au nord et à l'est par des chaînes de
montagnes. De ces grands foyers originels sont issues les civilisations actuelles : ainsi, la
civilisation chrétienne est principalement le fruit d'un héritage romain, lui-même en grande
partie issu de l'hellénisme, lequel trouva ses origines dans les civilisations méditerranéennes
et moyen-orientales.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
culture [1]
histoire
psychologie
sociologie
Spengler Oswald
Toynbee Arnold Joseph
civilisation. n.f., ensemble des traits artistiques, techniques, socioculturels, politiques,
religieux et matériels qui caractérisent une société humaine. Le mot de civilisation apparut en
français au XVIIIe siècle, et fut adopté ensuite par les autres langues européennes. Il dérivait
du mot civil, lui-même emprunté au latin civilis (« qui concerne les citoyens ou l'État «), et
désignait l'ensemble des caractères communs aux sociétés évoluées, par opposition aux
sociétés rurales et non policées. Le mot introduisait donc un jugement de valeur, le « civilisé «
s'opposant au « primitif «. L'époque de l'apparition de la notion, celle du siècle des Lumières,
explique la signification exclusive que les Européens, alors au faîte de leur rayonnement
culturel et économique, lui attribuèrent. Ainsi le philosophe Friedrich Hegel écrivit-il à propos
de l'Afrique noire : « Ce continent n'est pas intéressant du point de vue de sa propre histoire,
mais par le fait que nous voyons l'homme dans un état de barbarie et de sauvagerie qui
l'empêche encore de faire partie intégrante de la civilisation « (la Raison dans l'histoire,
1822).
Culture et civilisation.
Cependant, certains courants de pensée, notamment allemands, tendirent rapidement à
affiner la notion et introduisirent l'idée de culture définie comme l'ensemble des
connaissances transmises à un groupe humain. La diversité des cultures ou des civilisations
(en français, on emploie l'un ou l'autre mot, indifféremment) fut donc progressivement
reconnue, donnant lieu à diverses tentatives de classifications. Celle de l'ethnologue
Edward B. Tylor, qu'il exposa dans la Civilisation primitive (1881), était fondée sur la
conception « technologique « d'une évolution linéaire de l'humanité. Elle proposait trois
stades : état sauvage, barbare et de civilisation, ultérieurement affinés et décomposés
chacun en trois étapes : ancienne, moyenne et récente. Une conception cyclique de
l'histoire des civilisations (chacune connaissant une période d'ascension suivie de sa
décadence), émise en 1918-1922 par l'Allemand Oswald Spengler, fut reprise par l'Anglais
Arnold J. Toynbee dans Étude de l'histoire (12 volumes, 1934-1961). Celui-ci établit
filiations et interférences entre les trente-huit civilisations qu'il dénombra.
Délimitation des civilisations.
Le terme de civilisation recouvre actuellement de multiples réalités qui peuvent être
historique, sociologique ou psychologique. Aussi, selon la fonction de la caractéristique
dominante choisie, parle-t-on par exemple de la civilisation industrielle, fondée sur le
développement du machinisme, ou de la civilisation chrétienne, ou encore de la civilisation
de l'image. L'historien distingue les civilisations préhistoriques, se définissant par des
critères exclusivement technologiques, des civilisations « historiques «, caractérisées par
l'écriture et le développement urbain, qui cumulent les critères technologiques et spatiaux.
En effet, seuls le paléolithique et le néolithique se caractérisèrent dans une certaine mesure
par la diffusion universelle de leurs innovations. Lorsque le rythme des innovations devint
plus rapide que celui de leur diffusion, des divergences entre les différents groupes humains
apparurent, et certains, marginalisés, s'immobilisèrent.
Les civilisations évolutives se développèrent dorénavant individuellement, d'abord dans
les vallées de l'Indus et du Nil, en Mésopotamie, en Crète et en Chine, dans le golfe du
Mexique et dans les Andes. Ces différents foyers s'étendirent progressivement jusqu'à la
limite de frontières naturelles ; l'exemple le plus net en est la civilisation indienne, qui s'est
trouvée circonscrite dans le subcontinent indien, limité au nord et à l'est par des chaînes de
montagnes. De ces grands foyers originels sont issues les civilisations actuelles : ainsi, la
civilisation chrétienne est principalement le fruit d'un héritage romain, lui-même en grande
partie issu de l'hellénisme, lequel trouva ses origines dans les civilisations méditerranéennes
et moyen-orientales.
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histoire
psychologie
sociologie
Spengler Oswald
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