CISL (Italie)

« 1 / 2 C~SL (Italie) La Confederazlone ltallana Slndlcatl Lavoratorl (CISL) constitue, avec 2,5 millions d'adhérents, la deuxième for­ mation syndicale italienne.

Son idéal de solidarité sociale, très voisin de la conception chrétienne des rapports sociaux, inspire sa politique depuis sa création.

Ses liens notoires avec le parti démocrate-chrétien (OC) au pouv6ir .

depuis 1948, ont appris à ses dirigeants à raisonner en tenant compte des exigences générales de l'économie du pays (29 syndicalistes de la CISL étaient députés dé la OC au parlement en 1968).

Et ceci bien que sa modération et son souci de ne pas mettre en difficulté le gouvernement aient disparu depuis 1970.

2 Fondée en 1950, la CISL résulte de la fusion entre les tendances catholiques et social-démocrates qui tenaient à se démarquer de la Confédération générale Italienne du Travail (CGIL) sous influence communiste et ·à mettre sur pied un syndicat « responsable, constructif et loyal ..

ayant recours à la grève avec le plus de mesure possible.

A l'heure actuelle, les liens formels n'existent plus entre la OC et une CISL qui a adopté définitivement le principe de l'incompatibilité des charges syndicales et des fonc­ tions politiques.

3 Pendant les années 1960, la CISL lance des mots d'ordre essentiellement productlvistes : en matière de salaires, les hausses doivent rester proportionnelles à l'augmentation de la productivité.

Elle instaure des négo­ ciations articulées, à savoir des discussions salariales au niveau de l'entreprise qui viennent compléter les accords nationaux, afin de faire coïncider exactement le niveau des rémunérations avec la progression de la productivité de l'entreprise.

Cette attitude très partlclpationnlste, dont le principe s'est étendu pendant quelques années à tout le mouvement syndical italien, devrait aboutir dans un délai assez court, selon la CISL, à l'établissement ·de la démo ­ cratie industrielle. 2 / 2. »