CISL
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 13 octobre 1965 Série N° 65 Fiche No no
CISL
1.
L'hostilité de la FSM (Fédération syndicale mondiale) au Plan Marshall et à l'ensemble de la politique extérieure des Etats-Unis provoque dès 1948 une réaction
des syndicats britiVlniques et américains.
Après avoir proposé une suspension des
activités de la FSM, ils créent à Londres, en décembre 1949, la Confédération Inter nationale des syndicats libres (CISL), qui regroupe bientôt toutes les organisations
syndicales importantes du monde non socialiste, à l'exception de la CGT (France)
et de la CGIL (Italie).
2.
Les syndicats américains (AFL-CIO) y exercent une influence prépondérante.
Pour eux, pas de syndicalisme possible dans les pays socialistes.
Aussi maintiennent
ils la CISL dans les voies d'un anticommunisme rigoureux, condamnant même les contacts qui peuvent se produire entre organisations affiliées et syndicats yougo
slaves ou centrales occidentales membres de la FSM.
En mars 1965, George Meany,
président de I'AFL-CIO, jugeant inefficace la lutte de la direction de la CISL contre le communisme, a menacé de lui retirer le soutien de sa centrale, ce qui aurait pour la CISL les conséquences financières les plus graves.
A la suite de cette intervention, le comité exécutif de la CISL a réaffirmé sa volonté de repousser les appels à l'unité
des syndicats communistes.
3.
L'opposition fondamentale au communisme est le lien le plus solide entre des
centrales syndicales qu'opposent par ailleurs des divergences capitales S!lr les formes d'organisation de l'économie: les unes, telles que les syndicats américains,
acceptant les principes du libéralisme; les autres soutenant des projets carrément
socialistes.
De ce fait, les objectifs de la CISL définis à Londres constituent un compromis: relever le niveau de vie et les conditions de travail des classes labo
rieuses, établir les bases d'une paix durable.
4.
Depuis sa fondation, la CISL a déployé une grande activité dans les pays colo
niaux et ex-coloniaux, apportant son appui aux mouvements syndicaux locaux et, par
extension, aux revendications nationalistes.
Elle est entrée ainsi en conflit avec
certains gouvernements occidentaux, notamment avec la France au moment de la guerre d'Algérie.
Pour son action dans le tiers monde, elle a pu disposer d'un « Fonds
de solidarité ,, de plusieurs centaines de millions de dollars.
Ces moyens ont permis à la CISL de conquérir des positions très importantes dans le mouvement syndical
en AfriquQ, en Asie et même en Amérique latine.
5.
En Europe, la CISL soutient les efforts d'intégration de la CEE et représente les intérêts ouvriers au sein des organismes communautaires.
L'un de ses dirigeants,
M.
Paul Finet, siège à la haute autorité de la CECA (pool charbon-acier).
La CISL est
également au Conseil économique et social des Nations Unies et à l'Organisation
internationale du travail (OIT).
Son secrétariat est installé à Bruxelles.
Les syndicats affiliés à la CISL comptent ensemble 56 millions d'adhérents.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓