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Cisjordanie-Gaza (1993-1994)

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450154.txt[12/09/2020 18:50:50] Cisjordanie-Gaza 1993-1994 Les Territoires occupés ont vécu, en 1993-1994, tout à la fois espoir et enthousiasme, mais aussi douleur et colère.

Avant l'annonce, fin août 1993, de l'imminence de la si gnature d'un accord israélo-palestinien négocié dans le plus grand secret plusieurs mois durant à Oslo, rien ne faisait présager de changement sensible.

Le mouvement de condamnation du bannissement de 415 réputé s islamistes, fin décembre 1992, était assez rapidement retombé, tant dans les Territoires qu e sur la scène internationale tandis que piétinaient les négociations menées à Washington dans le pro longement de la conférence de Madrid (octobre 1991) entre Syrie, Liban, Jordanie, Palestiniens et Israël .

En faisant de Yasser Arafat son nouvel et unique interlocuteur dans le cadre de l'accord "Gaza-Jéricho d'abo rd", Israël a replacé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) au coeur des événements tout en bouleversant ses équilibres internes: son leadership à l'intérieur des Territoires s'est trouvé margi nalisé au profit d'un leadership "de l'extérieur", auparavant exclu.

La reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP, effective le 9 sept embre 1993, a inauguré une succession d'accords.

Début mai 1994, la bande de Gaza et l'enclave d e Jéricho connaissaient, après 27 ans d'occupation, un redéploiement de l'armée israélienne tandi s que les premiers timides signes de l'autonomie se mettaient en place.

Sur le terrain, le processus de né gociation n'avait pas entraîné de baisse de la violence (142 Palestiniens tués par des soldats en 1993 ); à partir du 25 février 1994, date du massacre de 30 Palestiniens par un colon dans la mosquée des Patriarc hes à Hébron, elle a au contraire redoublé, plusieurs dizaines de Palestiniens ayant été tués dans la répression des manifestations massives qui ont alors embrasé les Territoires.

Entrée fin 1993 dans sa septième année, l'intifada (soulève ment "des pierres") avait, quant à elle, perdu tout dynamisme politique et ne donnait plus lieu à de vastes mobilisa tions populaires.

Si les attaques anti- israéliennes étaient devenues moins nombreuses, elles étaient a ussi beaucoup plus meurtrières (65 Israéliens tués en 1993), menées dans la plupart des cas par l e Mouvement de la résistance islamique- Hamas et le Jihad islamique, tous deux islamistes.

L'emprise israélienne sur les terres palestiniennes (60% à 70% de la superficie totale) s'était, par ailleurs, accélérée (470 ha confisqués en moyenne chaque mois depuis le début de l'intifada - décembre 1987 -, 250 ha après la conférence de Madrid d'octobre 1991, 840 ha aprè s la négociation d'Oslo).

En 1993, la population des colonies de Cisjordanie-Gaza a connu, quant à elle, un accroissement de 9,3%, tandis que la population juive l'emportait dorénavant sur la population arabe à Jérusalem-Est.

Avec l'adoption par le gouvernement, comme projet directeur, du plan Sheves en janvier 1993, du nom de Shimon Sheves, directeur de cabinet du Premier ministre, cette politique faisait doré navant partie d'un plan intégré de développement d'Israël tout en passant du domaine militaire au dom aine civil.

Au niveau économique, enfin, la situation est demeurée catastrophi que: deux ans de fermeture d'Israël et de Jérusalem annexée interdits d'accès aux Palestiniens des Ter ritoires (au printemps 1994, moins de 20 000 travailleurs avaient encore un permis de travail au lieu de 160 000 avant l'intifada) ont accentué une crise structurelle déjà renforcée depuis la guerre du Golfe de 1991 par le tarissement de l'aide arabe et des transferts de fonds de l'OLP, ainsi punie pour son alignement d'alor s sur Saddam Hussein.

En ne concernant en première étape que la bande de Gaza et l'encla ve de Jéricho sans apporter de réponse rapide et claire à la profondeur et la multiplicité des détresses palestiniennes, l'autonomie limitée négociée entre l'OLP et Israël n'avait suscité, au moins dan s les premières semaines de sa mise en application, qu'un massif scepticisme mêlé de désarroi à pei ne ébranlés par l'installation de Yasser Arafat à Gaza début juillet 1994.. »

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