Cisjordanie
Publié le 16/05/2020
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29 novembre 1967 Série 0-5 Fiche N° 2106
Cisjordanie
1.
Selon l'armistice du 3 avril 1949 entre la Jordanie et Israël, la ligne de démarcation entre les deux pays passait, pour une longue partie de son tracé, à l'ouest du Jour dain.
Elle délimitait une région (la plus grande partie de la Samarie et de la Judée)
qui avait été occupée par la Légion arabe du roi Abdallah.
La Cisjordanie (par oppo sition à la Transjordanie, région située à l'est du Jourdain, qui avait donné son nom à l'émirat créé par la Grande-Bretagne en mars 1921) fut incorporée en avril 1950 au
Royaume hachémite.
Son occupation par les troupes israéliennes en juin 1967 crée de graves problèmes diplomatiques et économiques.
2.
Dans la Cisjordanie vivaient le 5 juin 1967 environ 950 000 habitants (sur les 2100 000 de la Jordanie), population rurale avec quelques villes importantes comme Naplouse (100 000 habitants), Hébron, Ramallah, Jéricho (sans compter le secteur arabe de Jérusalem).
Ces habitants, en très forte majorité Arabes musulmans et chré tiens, sont sédentaires.
A leurs côtés vit la presque totalité des petits groupes jorda niens non arabes (Circassiens, Arméniens, etc.).
Parmi eux se trouvait la plus grande
partie des réfugiés palestiniens de la guerre judéo-arabe de 1948-1949.
3.
La contribution des 5400 km 2 de la Cisjordanie à l'économie jordanienne était à peine inférieure à celle des 90 000 km 2 de la Transjordanie.
30% des revenus du pays
provenaient du tourisme, or c'est à l'ouest du Jourdain que se situent les grands centres de pèlerinage chrétiens.
De plus, possédant 3200 km 2 de terres arables (12 500 km 2 pour la Jordanie entière), la Cisjordanie produisait 65 Ofo des légumes, 60% des fruits, 85% des olives et 30% des céréales du royaume.
4.
Quelque 3700 ateliers, parmi lesquels plusieurs entreprises moyennes (huileries, fabriques de savon) et une ébauche de combinat (potasse et phosphates), ainsi que 6000 firmes commerciales (53% du total), pour la plupart de petite taille cependant,
sont implantés en Cisjordanie.
Aussi, la brusque perte de cette région est-elle catas
trophique pour le Royaume hachémite qui n'avait pas encore complété le plan d'indus trialisation de la Transjordanie, centre de gravité du pays.
5.
Malgré les appels lancés par Amman et Tei-Aviv, environ 250 000 Cisjordaniens se
sont réfugiés en Transjordanie, posant de très graves problèmes au gouvernement du
roi Hussein.
Les autorités israéliennes ont manifesté leur intention de favoriser le retour de ces réfugiés.
Mais, au début d'octobre 1967, elles n'avaient retenu que 14 000 demandes de rapatriement sur 170 000.
Comme l'exode ne s'est pas arrêté, le résultat de l'opération est à peu près nul.
Le recensement effectué en Cisjordanie par le bureau israélien de statistiques y dénombre 597 000 habitants (sans Jérusalem).
6.
Un fort mouvement en faveur de l'annexion de la Cisjordanie s'est dessiné en Israël.
Un autre courant, plus important encore, voudrait favoriser la création d'un Etat palestinien neutre qui engloberait la Cisjordanie.
Le gouvernement, plus réservé,
y a permis en septembre 1967 le retour de trois kiboutsim tout en dressant des plans de développement régional.
Ces projets se heurtent à l'attentisme hostile des Cisjor daniens qui, tout en condamnant le terrorisme, ont constitué une coalition de toutes les tendances politiques représentées parmi eux.
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