Cinéma et émancipation des femmes

« Depuis la fin des années 1800, ce qui correspond aux premiers longs métrages, le cinéma s’impose avec des figures principalement masculines au centre des œuvres réalisées.

La mise en scène d’un héros viril, brave et courageux est visible dans de nombreux chefs d’œuvres connus de tous tels que James Bond ou encore Indiana Jones. Les femmes, quant à elles, occupent généralement une place plus secondaire et passive avec une personnalité unidimensionnelle, elles sont souvent des « femmes de..

». Cependant, grâce à l’évolution de nos société, la place de la femme dans le cinéma est en pleine ascension grâce à la présence grandissante de femmes aussi bien devant que derrière la caméra.

En lien avec le thème « Art et débat d’idées », nous allons nous demander comment le cinéma anglophone participe-t-il à l’émancipation des femmes.

Dans une première partie, nous analyserons la représentation des femmes indépendantes qui remettent en cause des stéréotypes de genre, puis la mise en lumière des problématiques liées aux femmes. Dans un premier temps, le cinéma anglophone participe à l’émancipation des femmes grâce à la place centrale qu’elles occupent dans certaines œuvres.

En effet, de plus en plus de films montrent à l’écran des femmes résilientes, indépendantes et fortes.

Ces femmes ne sont plus simplement des acolytes ou des trophées pour les héros masculins, mais les protagonistes à part entière de leurs propres récits.

Les rapports sociaux de genre, qui se traduisent par une hiérarchisation à l’avantage d’un genre sur l’autre associé à une assignation des tâches propres au genre, sont donc renversés.

Ces femmes peuvent prendre la forme de réelles héroïnes qui sauvent littéralement la planète telles que la justicière « Wonder Woman » qui fait renaitre le mythe de l’amazone dans le film éponyme de Patty Jenkins en 2017.

Elle incarne donc la force et le pouvoir desquels l’humanité prétend.

La destruction des stéréotypes de genre passe aussi par des personnages qui cassent les codes stricts et sortent des cases.

Prenons l’exemple de Joe March, dans le film « Little Women » en 2019, une adaptation du roman du même nom de Louisa May Alcott en 1868, par Greta Gerwig, interprétée par Saoirse Ronan.

Cette jeune femme, audacieuse et téméraire qui vit avec ses 3 sœurs et sa mère pendant la guerre de Sécession au Massachussetts, s’impose avec des cheveux courts et un rêve de devenir écrivaine.

Elle lutte pour sa place dans un univers principalement masculin.

Sa détermination et sa complexité font d’elle un personnage qui brise les perceptions de leur rôle dans la vie quotidienne ce qui agit en faveur de leur émancipation.

En plus du contenu narratif, l’industrie cinématographique elle-même à connu une transformation en termes de représentation des femmes.

De plus en plus de productrices et sénatrice.

Leurs perspectives uniques et leurs techniques narratives ont donné naissance à des récits qui capturent de manière authentique l’expériences et la multi dimensionnalité féminine. De plus, le cinéma contribue à la prise d’indépendance des femmes grâce à la mise en lumière de problématiques qui les concernent.

En effet, certains réalisateurs et réalisatrices explorent dans leurs œuvres plusieurs thématiques au centre des combats féministes.

Premièrement, les violences domestiques ont fait l’objet de nombreux films comme « Blessures secrètes », de Micheal Caton-Jones en 1993.

Cela raconte le vie de Caroline, une mère divorcée et sans emploi qui rencontre à travers un voyage avec son fils un homme qui malgré les apparences n’est pas celui qu’elle croit.

Nous pouvons également parler du harcèlement sexuels, du viol, dépeint notamment dans « Les Accusés » de Jonathan Kaplan en 1988 ou encore « Thelma et Louise » de Ridley Scoot en 1991.

Ces sujets durs et sombres ont pour but de mettre en lumière de réels problèmes encore persistants même dans nos sociétés du 21ème siècle afin d’une part de sensibiliser la population pour encourager un vrai changement mais aussi d’être une voix pour toutes les femmes qui ont subis ou subissent encore ce genre de traumatismes.

Ensuite, je voulais parler de la réalisatrice américaine du 20ème siècle Shirley Clarke qui s’est inscrit dans l’histoire du cinéma comme une des plus grandes avant gardistes.

En effet, elle était contre Hollywood du fait de la place minime des femmes dans cette industrie.

Cet engagement à permis de soulever un des nombreux problèmes liés aux femmes soit des discriminations au même titre que ce que dit précédemment. Enfin, le cinéma anglophone inspire et mobilise les femmes à travers le monde.

En voyant des histoires de femmes indépendantes sur les grands écrans, les spectatrices sont encouragées à défier les conventions sociales, à poursuivre leurs rêves et à lutter pour leurs droits.

De plus, ces films servent souvent de déclencheurs pour des mouvements sociaux et politiques visant à promouvoir l'égalité des sexes et à mettre fin aux injustices basées sur le genre. Pour conclure, en mettant en lumière ces histoires et ces personnages, le cinéma anglophone contribue à remettre en question les stéréotypes de genre et à favoriser une représentation plus diversifiée et authentique des femmes dans la société.

Il contribue à façonner un monde où les femmes sont valorisées, respectées et libres de poursuivre leur plein potentiel.

Ces films ne se contentent pas de divertir, mais encouragent également une réflexion critique sur les normes sociales et les injustices auxquelles les femmes sont confrontées.

Ainsi, le cinéma devient un outil puissant pour l'émancipation des femmes, en participant à l'évolution des mentalités et des perceptions des générations présentes et futures à poursuivre le combat pour l’égalité des droits dans la société contemporaine. - « mythe de l’amazone » : fait référence à une légende de la mythologie.... »