CIMABUECenni di Pepi, dit:Maestà (analyse).

« 1 / 3 CIMABUE Cenni di Pepi, dit Maestà Né vers 1240 Mort après 1302 la Maestà de Florence est l'une des œuvres dont l'attribution à Cimabue est certaine.

Elle est composée selon un programme doctrinal très élaboré, qui tend à rendre explicite le mys­ tère de l'Incarnation et qui détermine la place de chacun des personnages.

Ainsi les figures des prophètes sont placées sous l'image de la Vierge, ce qui leur confère un rang d'une digni­ té inférieure.

Un principe de symétrie absolu régit la composition, comme on le voit dans la posture de chacun des anges, la couleur des chevelures, des ailes, des ruhans et des habits.

Il semble que Cimabue cherche à appliquer les principes de la beauté formulés par la littératu­ re scolastique.

"La symétrie de la mesure, dit Baudouin de Canterbury, fondée sur l'égalité, la ressemblance, la compos111on et l'harmonie proportionnelle des parties, constitue un aspect essentiel de la beauté." Chez Cimabue, le caractère divin de la scène n'est pas contre­ dit par le réalisme architectonique du trône, au contraire il en est amplifié.

Par-dessus tout, il anticipe la tendance à se détacher du modèle orthodoxe byzantin.

Le traitement des visages est plus doux et les tissus profondément plis­ sés s'inspirent de la sculpture.

Vers 1285 - 1286 Détrempe sur bois, 385 x 223 cm Florence, Musée des Offices 2 / 3 3 / 3. »