CIMA DA CONEGLIANOGiovanni Battista Cima, dit: La Vierge à l'oranger (analyse du tableau).

« 1 / 3 CIMA DA CONEGLIANO Giovanni Battista Cima, dit La Vierge à l'oranger Né à Conegliano, vers 1460 Mort à Conegliano, 1517/18 Vers la fin du xve siècle, on remarque à Venise une nette tendance à une représenta­ tion humanisée et symboliquement accessible à tous des scènes religieuses.

Cima suit la lignée des Bellini, Carpaccio et Vivarini dans le choix de ses thèmes ; dans l'organisation de l'espace, il se fie à son imagination.

Cette peinture, exécutée pour l'ordre religieux des clarisses, représente une "sacra conversa­ zione" située dans un décor champêtre, com­ me le voulait la tradition issue de la Renais­ sance.

Au pied d'un oranger, qui n'est pas sans rappeler Bellini, une Vierge à l'Enfant s'entretient dignement avec saint Jérôme et _ saint Laurent ; ces deux personnages ne pa­ raissent pas avoir une signification précise.

Derrière eux, dans une perspective qui- n'est pas sans reproche, s'étend un paysage avec la reproduction fidèle du château San Salvatore de Collalto, à Conegliano, dans le Frioul.

Un détail curieux est à souligner : au second plan, l'artiste a peint un moment de l'épisode de la fuite en Egypte.

Dans ce décor buco­ lique, les animaux, la netteté des feuillages et la finesse de la flore du premier plan ajoutent au charme simple de cette aimable scène bai­ gnée d'une dense lumière dorée.

1495 Bois Venise, Galleria dell'Accademia 2 / 3 3 / 3. »