Chute de Pékin

« Chute de Pékin Première victoire japonaise.

En 1931, l'existence d'une importante implantation japonaise en Mandchourie constituaitdéjà une atteinte à la souveraineté du territoire chinois.

En septembre de cette année-là, le pays entier étaitoccupé.

En 1932, des combats éclatèrent en Chine, à Shangai, où les Japonais dévastèrent une grande partie de laville.

L'année suivante, l'armée japonaise en Mandchourie franchissait la muraille de Chine.

Mais une trêve futconclue et la zone opérationnelle démilitarisée.

Au printemps de 1934, Tokyo annonça que toute la Chine devait êtresous l'autorité japonaise et les armées impériales s'infiltrèrent dans les provinces de Hopei et de Tchahar.

En juillet1937, une lutte désespérée s'engagea entre la Chine et le Japon.Comme Tchang Kaïchek et le gouvernement nationaliste de Nankin refusaient de céder aux exigences del'envahisseur qui réclamait le contrôle économique de la Chine, le Japon provoqua un accrochage avec les troupeschinoises, près du pont Marco-Polo de Lukouchiao, à proximité de Pékin, au cours de prétendues manœuvres denuit.

Cet incident entraîna la guerre entre les deux nations.

En Chine même, les Japonais déployèrent une armée de300000 hommes, solidement armés, tandis qu'à l'intérieur, 2 000000 de réservistes entraînés étaient prêts àintervenir.

Le Japon disposait enoutre d'une aviation moderne et d'une flotte qui était la troisième du monde.

La Chine, quant à elle, n'avait que2000000 d'hommes mal équipés, parmi lesquels les communistes de Mao Tsé-toung, ne possédait que peu d'avionset pas de marine.

Les Japonais remportèrent rapidement leurs premières victoires.

En deux ans -— avant que lasituation n'aboutisse à une impasse au début de 1939 — ils s'emparèrent de la plus grande partie des ports, de lamajorité des villes importantes (à l'ouest, ils s'établirent jusqu'à Han k'ou), sans oublier un certain nombre de lignesferroviaires.En juillet 1937, ils pénétrèrent à Pékin et à T'ien-Tsin.

Le 3 août, la cité historique de Pékin était déclarée «siègetemporaire du gouvernement» par les autorités d'occupation.

Il y eut des dégâts importants dans les deux villes quifurent complètement soumises à la mi-août.

Avec la prise de T'ien-Tsin, troisième port international chinois aprèsPékin et Shangai, les puissances occidentales réalisèrent enfin qu'un important conflit se déroulait en Extrême-Orient.

En fait, ce n'était là qu'un prélude.. »