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choeur.

Publié le 07/12/2021

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choeur. n.m. MUSIQUE : groupe de chanteurs qui interprètent ensemble une même partie
vocale ou bien plusieurs. Par extension, on désigne par ce terme une oeuvre ou section
d'oeuvre composée pour un choeur.
Dans la Grèce antique, il n'y avait pas de théâtre sans choeur. Celui-ci jouait le rôle d'un
personnage collectif qui présentait et commentait l'action en faisant preuve, généralement, de
bon sens et d'humanité. Le choeur exprimait ses sentiments, par l'intermédiaire du coryphée,
en déclamant des vers, en chantant et même en dansant. Constitué à l'origine de douze puis
de quinze personnes pour la tragédie et de vingt-quatre pour la comédie, il tomba en
désuétude après Euripide. Il a connu une réhabilitation tardive en raison de la fascination qu'il a
exercée sur certains auteurs (Claudel, Brecht) et metteurs en scène du XXe siècle.

Un essor de plusieurs siècles.
La Bible témoigne aussi d'un chant choral (monophonique, souvent antiphonique) dans
l'ancien Israël (Ancien Testament, Chroniques I, XV, 16). Les Pères de l'Église éloignèrent
les femmes du chant liturgique et récusèrent les instruments comme trop liés aux cultes
païens. L'usage du chant antiphonique fut repris de la tradition juive. Avec l'édit de Milan
(313), officialisant le christianisme, le choeur retrouva des facteurs d'expansion. Par
contraste avec le simple chant syllabique du prêtre, on confia alors au choeur les chants
plus élaborés et les passages de virtuosité au soliste (cantor). À la Renaissance, la
polyphonie sacrée gagna le choeur, jusque-là monophonique, qui se développa rapidement.
Au XVIe siècle, le choeur comptait quatre parties fondamentales aux dénominations
latines : bassus, tenor, altus et superius (plus tard italianisé en soprano). Après 1550,
l'Église introduisit les castrats dans les choeurs ecclésiastiques et monastiques toujours
réservés aux hommes (falsettistes et enfants tenant les parties élevées).
La Réforme ne commença que modestement à établir une tradition chorale
indépendante. La Réforme anglicane préserva les usages liturgiques et la Chapelle royale
continua d'attirer les meilleurs chanteurs et compositeurs. Le choeur anglais était alors
divisé en deux moitiés égales qui se faisaient face. Au XVII e siècle, les effectifs choraux
cessèrent de croître. On eut d'autres moyens pour intensifier la sonorité, le choeur
s'opposant aux solistes et aux parties instrumentales dans le style concertant. La liturgie
tridentine fit fleurir les célébrations et les motets ; l'Église luthérienne, les cantates et les
chorals ; l'opéra intégra enfin les voix féminines.
En France, au XVIIe siècle, Lully et Rameau développèrent le choeur d'opéra dans la
tragédie lyrique. Le choeur français comptait cinq parties : deux dessus, haute-contre, taille
et basse-taille. Partout en Europe, le choeur fut utilisé dans l'oratorio. Carissimi en Italie,
Charpentier en France, Schütz et Bach en Allemagne, puis Haendel qui lui donna une
importance primordiale, notamment dans Israël en Égypte. À la fin du XVIIIe siècle,
l'influence haendelienne gagna toute l'Europe, puis l'Amérique du Nord, et des sociétés
chorales indépendantes se constituèrent. La Révolution française confia au choeur une
place de choix et une signification politique (le peuple unanime) dans ses fêtes civiques en
plein air.
Au XIXe siècle, le choeur se fit moins présent dans l'opéra, mais s'épanouit dans
l'oratorio. Beethoven, Berlioz, Liszt, Mendelssohn, puis Brahms et Bruckner ont construit
de véritables monuments choraux. Parallèlement, on vit renaître un intérêt pour la
polyphonie du XVIe siècle (Niedermeyer et Charles Bordes en France) ; et pour le choeur
traditionnel accompagnant les mouvements nationaux (Tchaïkovski et la liturgie
orthodoxe, Janá? ek et sa Messe glagolitique ). Le XXe siècle, porteur d'une nouvelle
pratique plus « démocratisée « de la chorale (les groupes de chant se sont multipliés), a

produit de grandes oeuvres chorales : War Requiem de Britten (1962), Requiem de Ligeti
(1963).
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Grèce - Arts - Musique - L'exécution vocale et instrumentale
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Les livres
choeur, page 1085, volume 2

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