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CHODERLOS DE LACLOS – LES LIAISONS DANGEREUSES – 1782 - LETTRE 81

Publié le 05/01/2022

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« CHODERLOS DE LACLOS – LES LIAISONS DANGEREUSES – 1782 - LETTRE 81 Introduction : La société de la fin du XVIIIe siècle est partagée entre un héritage « classique » et l’avènement des idées nouvelles annoncées par les philosophes des Lumières et dont la Révolution sera un révélateur.

Choderlos de Laclos écrit Les Liaisons dangereuses en 1782.

Il s’agit d’un roman épistolaire sans voix narrative d’une intrigue amoureuse qui se transforme en manipulation machiavélique.

Ce roman invite à réfléchir sur la condition féminine dans la société de cette époque.

L’intrigue est conduite par deux li bertins, la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, qui se plaisent à se jouer des usages d’une société qu’ils jugent hypocrite, frileuse et pudibonde.

Ils repèrent leurs proies, se lancent des défis.

Le jeu de la séduction se transforme au fil des lettres en duel sans pitié.

Madame de Merteuil dans cette lettre 81 adressée au vicomte de Valmont, réagit vivement, offensée qu’il ait pu imaginer qu’elle soit faible.

Ce dernier l’a mise en garde contre les dangers d’une liaison avec un autre libertin.

E lle évoque dans le début de sa lettre le manque de discernement des autres femmes « inconsidérées » qui se laissent prendre par la passion.

Elle va prouver au Vicomte qu’elle n’est pas faible dans ce texte argumentatif et explicatif.

Problématique : ➔ En quo i le personnage de Madame de Merteuil ne correspond -il pas aux représentations traditionnelles des personnages féminins de cette époque ? Annonce de plan linéaire Si Mme de Merteuil diffère des autres femmes (l.

1 à l.

5), c’est qu’elle s’est éduquée à la dissimulation (l.

6 à l.

18). Elle est ainsi devenue une femme dont les talents égalent ceux des hommes (l.

19 à l.

28) Tout d’abord, Mme de Merteuil diffère des autres femmes. Elle méprise ces femmes : 1) Le texte débute par un paragraphe dans lequel la marquise affirme sa différence avec les autres femmes.

Son mépris pour les femmes est marq ué au travers de l’emploi péjoratif des déterminants «ces » ligne 1 et « autres » ligne 3 et également par deux questions rhétoriques aux lignes 1 et 2.

2) Ces éléments confèrent à la lettre un caractère oratoire : le vicomte, dont la prise en compte est concrétisée par le pronom « vous » et au -delà de ce destinataire, le lecteur, vont entendre le discours que Madame de Merteuil fait sur la différence entre elle et les autres femmes. Elle a sa propre morale alors que les autres agissent par mimétisme : 1) La suite du paragraphe donne à voir le portrait qu’elle fait d’elle même.

Elle évoque son mode de vie intransigeant, comme le montre les noms « règles » et « principes », qu’elle s’impose par choix et de façon autonome comme le montre l’emploi de la premi ère personne, « je suis mon ouvrage », « je les ai créés ». 2) Cette morale personnelle a été créée grâce à son intelligence comme le montre l’expression « le fruit de mes profondes réflexions ».

3) Dans « je suis mon ouvrage », le verbe d’état « suis » vé hicule ce que Mme de Merteuil considère comme sa définition.

Le « suis » est enfermé entre deux pronoms à la première personne.

Ceci souligne le fait qu’elle se suffit à elle -même.

Ce qu’elle est, c’est ce qu’elle a fait.. »

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