Chine: 2003-2004 - Priorité à la stabilisation
Publié le 13/09/2020
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Chine 2003-2004
Priorité à la stabilisation
Longtemps en marge du système international, la Chine se normalise, p
rogressant vers l’insertion
internationale et adoptant un nombre croissant de normes internationales
.
Pourtant, elle conserve sa
spécificité politique, l’évolution de son régime constitu
ant un cas unique.
La Chine communiste n’a en
effet connu ni implosion, ni renversement du parti unique – le Parti
communiste chinois (PCC) –, ni même
transition.
Au contraire, le système politique chinois s’est trans
formé de manière progressive à partir de la
fin de la période maoïste (1978) sans que soient remises en caus
e l’unicité, la légitimité et la longévité du
Parti.
La mise en place d’une économie socialiste de marché –
vaste projet amorcé dans les années 1980
et accéléré par l’ancien «homme fort» de la Chine ré
formatrice Deng Xiaoping au début des années 1990,
par un décret d’ouverture à l’économie mondiale – se n
ourrit de plus de vingt ans de tâtonnements et
d’avancées mais aussi de l’expérience douloureuse de la Russ
ie.
En Chine, la consigne est restée de
préserver la «stabilité sociale et politique», et de là,
l’«ordre».
Réduire les fractures sociales et géographiques
Poursuivre cette grande entreprise de modernisation et d’insertion in
ternationale a un coût : celui d’une
fracture sociale criante – entre gens de la ville et gens de la campa
gne, entre une nouvelle classe
moyenne aisée et les millions de chômeurs en ville même (le ta
ux de chômage urbain est estimé à 18
%), entre les élus locaux en campagne, qui deviennent de nouveaux no
tables, et les citoyens ordinaires.
Celui également d’une fracture géographique à l’intéri
eur du pays : les autorités parlent de «une Chine et
quatre mondes» pour désigner les disparités régionales et le
s déséquilibres entre la Chine orientale et
côtière et la Chine centrale, méridionale (la province de Guiz
hou est la plus pauvre en termes de PIB par
habitant) ou occidentale.
Les tensions sociales qui en résultent se
cristallisent autour de mouvements
locaux de protestation, tant dans le monde paysan – celui-ci a pu se
soulever contre les équipes
dirigeantes locales – que dans le monde ouvrier, contre le non-paieme
nt, par exemple, de salaires
mensuels par des entreprises publiques en faillite.
De la condamnation f
erme des «agitateurs» à
l’obligation de paiement faite aux entreprises, Pékin a opté po
ur l’ordre social.
Les disparités
extraordinaires de revenus au sein de la population – de source chino
ise, 10 % des plus aisés
toucheraient dix fois plus que 10 % des plus démunis – poussent le
s autorités à réagir.
Contenir l’agitation sociale et les effets d’une «surchauffe»
économique est la mission que s’est donnée
l’équipe du président Hu Jintao.
Les phénomènes migratoir
es, jusqu’alors entravés par l’existence d’un
permis de résidence (hukou) contraignant la personne à l’immo
bilité au risque de perdre ses droits
sociaux, sont désormais encouragés pour faciliter le travail saiso
nnier, contribuer au développement des
régions les plus pauvres, mais aussi gonfler les rangs de la main-d’
œuvre urbaine et répondre aux
objectifs de croissance.
Les nombreux Chinois sans domicile fixe sont do
rénavant pris en charge par le
département des Affaires sociales et non plus par la police.
Cela pou
rrait augurer d’une meilleure relation
entre le pouvoir politique et la société chinoise, par un assoupli
ssement du contrôle social.
De même,
l’inscription de l’accès à la propriété privée dans
la Constitution chinoise, amendée en 2004 à l’issue de la
seconde session de la Xe Assemblée nationale populaire (ANP) qui s’
est réunie du 5 au 14 mars, a traduit
la volonté d’accompagner les évolutions socioéconomiques.
Ma
is le débat sur la Chine «État de lois ou
État de droit» demeurait pertinent : les réformes juridiques de
ces dernières années ont avant tout
accompagné et servi la réforme économique.
Avec un objectif de croissance fixé à 7 % en mars 2004 pour l’e
nsemble de l’année en cours, la
surchauffe économique ne risquait cependant pas de cesser.
La croissa
nce reste portée par la
consommation privée et la demande intérieure.
Souvent qualifiée
d’«usine du monde», notamment en
raison de son activité d’assemblage de produits manufacturés, l
a Chine est par ailleurs confrontée à un
déficit énergétique qui l’oblige à importer du pétrole
et à investir dans le nucléaire, de même qu’elle doit
faire face aux critiques de ses partenaires, États-Unis en tête, c
oncernant des échanges jugés trop
excédentaires en sa faveur.
Seul le Japon est parvenu à rééq
uilibrer ses comptes.
Membre de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2001, la Chine doi
t en outre répondre
progressivement aux critères internationaux : elle a supprimé les
taxes douanières sur l’importation.
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