Chine: 2002-2003 - Une tranquille affirmation
Publié le 13/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Chine: 2002-2003 - Une tranquille affirmation. Ce document contient 743 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/Lycée/angui/450392.txt[13/09/2020 01:05:08]
Chine 2002-2003
Une tranquille affirmation
Sur fond de résultats économiques toujours performants – invest
issements étrangers, exportations en
hausse, forte croissance intérieure (8,0 %) –, l'actualité po
litique était dominée par la préparation du
XVIe congrès du Parti communiste chinois (PCC) avec le retrait (en
apparence) du président Jiang Zemin
et l'arrivée de la «quatrième génération» de dirigeant
s.
Le cadre gouvernemental devait attendre la
session de l'Assemblée nationale populaire de mars 2003 pour que soie
nt nommés Zeng Qinghong –
l'ancien bras droit de Jiang Zemin – vice-président et Wen Jiabao
Premier ministre.
Sur le plan
international, après des années de polémique sino-américaine
et en contraste avec l'activisme des États-
Unis, la Chine est restée discrète, même à l'occasion de la
crise qui a précédé l'entrée en guerre des
États-Unis contre l'Irak.
Cette discrétion s'explique sans doute p
ar le choix d'une approche de long terme
visant à faire en sorte que la balance penche moins du côté amé
ricain en Asie et dans le monde, plutôt
que par des raisons de contexte politique intérieur.
En effet, en iso
lant les États-Unis, la crise au Conseil
de sécurité des Nations unies devait combler les vœux des dirig
eants chinois.
Affirmation d'une force
tranquille et consolidation interne : ce nouveau visage est celui d'une
Chine qui a tiré les leçons de la fin
de la Guerre froide et des attentats du 11 septembre 2001 perpétré
s aux États-Unis.
Une succession politique annoncée
Le XVIe congrès du Parti communiste chinois (PCC) qui s'est réun
i à Pékin le 8 novembre 2002 a marqué
l'année politique.
Quelques incertitudes avaient plané autour de c
e congrès.
Sa date tout d'abord, le
calendrier ayant été repoussé au-delà du délai régleme
ntaire pour permettre un voyage de Jiang Zemin
aux États-Unis.
Le processus ensuite, plusieurs nominations ayant é
té anticipées avant le congrès.
Enfin,
les choix de personnel au niveau du Comité permanent du Bureau politi
que : en passant à neuf membres,
le congrès a intégré un plus grand nombre de partisans de Jiang
Zemin, assurant ainsi sans ambiguïté les
arrières politiques du président sortant.
Cela n'a pas empêché la nomination de Hu Jintao à la tête du
PCC (et de l'État chinois en mars 2003),
ainsi que l'arrivée de la «quatrième génération» de di
rigeants.
C'était aussi la première fois qu'une
succession politique semblait aussi bien verrouillée par l'homme fort
sortant.
La nouvelle composition du
Bureau politique du PCC a par ailleurs marqué un rajeunissement des é
lites dirigeantes, avec une
moyenne d'âge de cinquante-cinq ans et 50 % de «nouveaux venus»
.
L'ancien président Jiang Zemin a
pour sa part, et suivant la voie tracée par Deng Xiaoping, gardé l
a fonction de président de la Commission
centrale militaire, une issue sans surprise.
La forte représentation
d'une ligne politique adhérant au
courant de Jiang Zemin, qui a allié réforme économique et autor
itarisme politique, devait signifier une
continuité dans les choix politiques et économiques pris par la Ch
ine depuis les années 1990.
Ce choix s'est retrouvé dans la composition du nouveau gouvernement.
La Xe session de l'Assemblée
nationale populaire (ANP) qui s'est réunie du 5 au 18 mars 2003 et
la Xe conférence consultative du
peuple chinois (3-14 mars) ont entériné les orientations issues
du XVIe congrès et fait, comme au Bureau
politique, la place belle à la technocratie issue des grands ministè
res et de Shangai.
La difficulté pour Hu
Jintao, qui avait d'ores et déjà signifié qu'il consulterait Ji
ang Zemin pour la gestion du pays, allait par
conséquent être de s'affirmer face aux héritiers directs de Jia
ng.
Le Parti n'est pas pour autant entré dans la stagnation.
Les évolu
tions doctrinales nouvelles en son sein
ont été confirmées, avec la décision de faire entrer formell
ement au Comité central les entrepreneurs
privés (environ 20 % d'entre eux passaient pour être déjà m
embres du Parti).
Annoncée par l'ancien
président Jiang Zemin à l'été 2000, la réforme du PCC en
vue de l'application de la «théorie des trois
représentations» a donc été adoptée.
Mais l'ouverture aux
«capitalistes» ne devait cependant pas être
tous azimuts : poursuivant une politique musclée contre la corruption
, le PCC entendait bien canaliser les
multiples débordements de ce type et ne pas donner prise à un mouv
ement d'indignation sociale.
La
chute en octobre 2002 du plus célèbre des hommes d'affaires chinoi
s – de nationalité néerlandaise
cependant –, Yang Bin, mieux connu sous son titre de roi de l'Orchidé
e, a été un message sans ambiguïté
émis à l'encontre de tous les grands patrons de la Chine : malgré
les solides connexions politiques dont.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Îles Vierges britanniques (2002-2003): L'opposition au pouvoir
- Tuvalu (2002-2003)
- Turkménistan (2002-2003) Tentative de coup d'État
- Trinidad et Tobago (2002-2003) Fin de l'impasse politique
- Thaïlande (2002-2003): Embellie en trompe l'il