Chine: 1991-1992 Métamorphose économique
Publié le 13/09/2020
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Chine 1991-1992
Métamorphose économique
Pendant toute l'année 1991-1992, le gouvernement chinois a continué
de gérer les conséquences
désastreuses du printemps de 1989 (écrasement des manifestations
d'étudiants place Tian An Men).
Installés au pouvoir, les conservateurs avaient tenté en vain, en
décembre 1990, de faire leur le VIIe
plénum du Comité central du PCC (Parti communiste chinois).
Il n
'en résulta qu'un gel de la situation, les
influences des uns et des autres s'annulant, et les factions, organisé
es depuis longtemps en clientèles au
sein du Parti, équilibrant leur poussée pour parvenir à une é
gale impuissance.
Le projet de VIIIe Plan,
proposé au début de 1992, n'avait pu que mêler des projets de d
éveloppement contradictoires.
La
répression policière et idéologique avait, de son côté, r
éussi à geler les évolutions souhaitées par la
majorité de la population urbaine, la seule dont le poids puisse comp
ter face aux institutions.
Il ne restait
donc que trois domaines dans lesquels le gouvernement pouvait agir: é
conomique, diplomatique,
militaire.
Nonobstant tous les discours, la politique économique a changé au
cours de 1991.
Contre les efforts des
conservateurs, il a été à nouveau question des réformes et d
u développement de l'économie de marché.
Les villes ont repris leur croissance alors que, à la mi-1992, les re
structurations envisagées dès 1988 par
les conservateurs n'avaient même pas été ébauchées (bloc
age de l'autonomie financière, accroissement
des prélèvements d'État, freinage de la croissance...).
Le sec
teur des productions non agricoles a repris
sa marche en avant, dans le même désordre qu'auparavant.
L'équation démographique
Les contradictions dans le domaine démographique ont continué d'ac
cumuler les problèmes pour l'avenir.
La croissance globale de la population, si elle est demeurée dans des
limites raisonnables (1,3% par an,
au début des années quatre-vingt-dix, avec 2,3 enfants par femme e
n moyenne au lieu de 5,8 en 1970),
s'est néanmoins poursuivie plus vite que ne le souhaitaient les dirig
eants.
Chaque année, neuf millions
d'enfants "noirs" survivent à des naissances clandestines et commence
nt une vie qui sera marquée par la
marginalisation, la "non-existence" puisque leurs parents n'ont pas voul
u les déclarer pour éviter des
sanctions.
Il ne semble pas que la Chine puisse éviter de compter 1,5
milliard d'habitants en 2025.
Les
dirigeants souhaitaient limiter la population à 1,2 million en l'an 2
000: elle était déjà officiellement de
1,16 au début de 1992.
Les quotas familiaux et le maintien du slogan
de l'"enfant unique" ont fait passer
en dix ans le ratio filles/garçons à la naissance de 100/105 à
100/115.
600 000 filles "disparaissent" donc
chaque année, que ce soit dans les statistiques ou dans l'étouffem
ent à la naissance.
Le succès même de
la politique économique de la décollectivisation et l'enrichisseme
nt des familles paysannes dans l'Est leur
permettent de payer des amendes exorbitantes (de 10 000 à 80 000 yua
ns pour un salaire moyen officiel
de 150 yuans par mois) et de conserver ainsi les garçons nés "hor
s plan" (un sur deux dans les dix
provinces côtières).
L'échec patent dans les campagnes de la politique de l'"enfant unique
", entreprise en 1981, rend
nécessaire à terme une autre politique.
Il a commencé à se d
ire que la politique de planification
centralisée et autoritaire de la population ne peut réussir puisqu
'elle est couplée à la politique
d'enrichissement des paysans.
La solution pourrait être de s'attaquer
pour de bon au grand problème de
la retraite et des assurances sociales dont la réforme entraînerai
t une refonte complète du budget (plus
de 80% des Chinois n'ont ni retraite ni protection sociale), une refont
e de l'entreprise (qui prend
aujourd'hui sur son chiffre d'affaires les assurances maladie, décè
s, invalidité, maternité, sans compter le
logement): bref une réorientation complète du système écono
mique vers le libéralisme, en sens contraire
du souci idéologique et politique des dirigeants.
A terme, cependant, le Parti pourra officiellement éviter une telle m
utation s'il veut en même temps
maintenir sa politique de modernisation et entrer véritablement dans
le système international.
La seule
démographie peut l'y contraindre indirectement: entre 1982 et 1990, 1
27 millions de nouveaux actifs ont
dû être intégrés dans l'économie.
Le nombre total d'actif
s était de 680 millions en 1990.
Il devrait être de
775 millions en l'an 2000.
Mais, malgré la politique d'industrialisat
ion et de développement des ateliers et.
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