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Chine: 1982-1983 La fin du maoïsme

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/450370.txt[13/09/2020 01:05:05] Chine 1982-1983 La fin du maoïsme Deng Xiaoping a, à juste titre, présenté le XIIe Congrès du Parti communiste chinois, tenu en septembre 1982, comme la plus importante réunion politique depuis le VIIe Congr ès de 1947.

Ce XIIe Congrès a marqué un tournant politique car on y a condamné sans ambiguïté les idées et les méthodes de la période maoïste.

Et le rapport du secrétaire général du P arti, Hu Yaobang, a porté sur la nécessité de trouver des solutions spécifiques aux problèmes chinois et sur le rôle dirigeant du parti.

Ce Congrès marque la chute de Hua Guofeng: après avoir perdu ses r esponsabilités au gouvernement, à la commission du parti, à la direction de l'École du Parti, et à la présidence du parti (juin 1981), Hua est exclu du bureau politique.

1982 a d'ailleurs été, à l'initiativ e des "dengistes", une année d'"assainissement".

En mars 1982, le Premier ministre Zhao Ziyang appell e à réorganiser l'appareil d'Etat: cette réforme administrative est destinée à renforcer la centra lisation et à unifier les instances de décision pour entreprendre la modernisation.

Les ministères, commissions et of fices dépendant du Conseil des affaires d'État (CAE) passent de 98 à 52 et il ne reste plus, en mai 1982, que deux Vice-Premiers ministres (Wan Li et Yao Yilin) sur treize.

Les autres deviennent cons eillers tandis que l'ancien secrétaire du parti de l'Anhui (province acquise très tôt aux réformes ag ricoles), Zhang Jingfu, est nommé président de la Commission économique d'État.

Le Congrès entérine par ailleurs la création d'une commission de conseillers du bureau politique dirigée par Deng (dans laquelle figu rent aussi Chen Yun et Li Xiannian).

Le Parti n'est pas épargné par ces transformations: dès avril 1982 , on propose de le rajeunir, de "remodeler" l'idéologie de ses membres, de lutter contre les personnes admises pe ndant la révolution culturelle et contre celles qui se sont opposées, ou ont fait de la résistance p assive à la ligne adoptée lors de la session du Comité central de décembre 1978 (c'est à moment-là qu'était apparue la première manifestation d'une ligne d'inspiration dengiste).

Le Parti compte plus de 39 millions de membres et 5 millions y sont entr és depuis 1977, l'année de la victoire de Hua au XIe Congrès.

En mai 1982, la réorganisation des instances supérieures du Parti est achevée: tous les départements du Comité central (CC) (à l'exception de celui de l'organisation) changent de titulaires, et les partisans du Hu Yaobang y prédominent.

Wang Zhe n remplace notamment Hua Guofeng à la tête de l'École du parti...

Ce mouvement au sommet annonce de véritables purges aux échelons i nférieurs: le XIIe Congrès décide de lancer dès 1983 et pour trois ans, une campagne pour réajuster le style du parti et en consolider les organisations, en instaurant une procédure de réinscription indivi duelle de tous les membres.

L'éviction du CC du ministre de la Défense, Geng Biao, a été , lors du Congrès, le premier signe du malaise profond existant entre les partisans de Deng (qui reste président de la Commission militaire auprès du CC) et une partie de la hiérarchie militaire.

Depuis 1981, l'armé e est désemparée par la perte de son prestige: elle n'est plus ce "pilier de la dictature du prolétariat" de la période maoïste, mais un corps parmi d'autres.

Sa base paysanne ne comprend pas toujours le sens des ré formes, ses responsables s'opposent à une libéralisation concernant les oeuvres de jeunes a uteurs qui critiquent la corruption et les privilèges du corps des officiers.

C'est pourtant la décision prise le 27 septembre 1982 qui révèl e l'affrontement: Yu Qiuli remplace Wei Guoqing (qui est réélu au bureau politique) à la tête du d épartement politique de l'armée.

Le lendemain, le Journal de l'Armée publie une autocritique pour un article écri t en août critiquant la notion - attribuée à Deng - de "civilisation spirituelle socialiste" (synonyme de degré é levé de culture et de règles de vertus morales).

Des officiers se demandaient alors pourquoi l'élévation de l'éducation et la vertu morale devraient être au-dessus de l'idéologie communiste.

Cette nouvelle notion est inscrite dans la constitution entrée en vigueur le 4 décembre 1982.

Celle-ci se distingue par l' absence de référence à Mao après 1949, le renforcement du rôle de l'État par rapport au Parti, l'insistan ce sur le rôle des intellectuels, en même temps qu'elle accepte fort peu de compromis (le plus marquant reste la mention de la lutte des classes): la rupture avec la période maoïste est consommée.

L'armée re ste une citadelle de résistance aux "dengistes" et il faut deux mois pour que Geng Biao soit remplacé par Zhang Aiping au ministère de la Défense.. »

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