Chilpéric Ier

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539-584

Bâtard de Clotaire Ier, il commence par vouloir capter pour lui seul l'ensemble de l'héritage paternel. Sa tentative échoue, et il doit se contenter de la part la plus modeste : le royaume de Soissons. Il écarte Andovère, sa première épouse, pour se marier avec Galswinthe, sœur de la brillante Brunehaut. Mais il ne tarde pas à faire assassiner cette princesse, pour épouser Frédégonde, une servante qu'il avait déjà pour maîtresse. Il en résulte la guerre avec Sigebert, mari de Brunehaut, laquelle veut venger la mort de sa sœur. Sigebert triomphe. Choisi par les leudes pour remplacer Chilpéric, il est sur le point d'être porté sur le pavois lorsque des émissaires de Frédégonde l'assassinent (575). Chilpéric s'empare alors de Brunehaut et du fils de celle-ci. Toutefois, ils parviennent à s'échapper et à regagner l'Austrasie. Frédégonde cependant donne un héritier à Chilpéric : le futur Clotaire II. Cela n'empêche pas qu'on la soupçonne d'avoir été à l'origine de l'assassinat de son mari en 584. Grégoire de Tours compare Chilpéric à Néron. Il en a les prétentions littéraires : il écrivait des poèmes en latin et professait au sujet de la Trinité des idées personnelles. Mais ce barbare dissolu et cupide est surtout le modèle des despotes mérovingiens.